La semaine, la lune, les jubilés
En ce moment, je lis des livres sur les rythmes de travail. L'un d'eux, poignant, raconte le burn out d'un homme en grande entreprise. Un passage frappant : on lui a d'abord conseillé un week end prolongé de pause, il dit avoir refusé. Puis le médecin, devant l'aggravation de sa fatigue, lui a conseillé un mois de pause. Refus encore. L'auteur dit lui même n'avoir jamais entendu les conseils de pause, et se reproche humblement son orgueil ( ce sont ses termes). Finalement, il a dû s'arrêter net...une année entière. La préface de son livre, écrite par Thierry Bizot ( auteur de Catholique anonyme) est impressionnante, et le livre en soi très, très utile si on cherche un témoignage et un aspect de foi sur le sujet.
Pour ma part, je pense que le repos inscrit dans nos rythmes hebdomadaires, lunaires, biologiques, mais aussi religieux, n'est pas déconnecté de nos corps comme peuvent l'être les rythmes en entreprises. Nous avons remplacé les rythmes naturels par des rythmes virtuels. Comme dit un jeune chef d'entreprise, nos personnels sont traités comme " des poulets de batteries"...Ce que nous faisons aux animaux, nous le faisons aussi aux hommes.
Pour ma part, je pense que le repos inscrit dans nos rythmes hebdomadaires, lunaires, biologiques, mais aussi religieux, n'est pas déconnecté de nos corps comme peuvent l'être les rythmes en entreprises. Nous avons remplacé les rythmes naturels par des rythmes virtuels. Comme dit un jeune chef d'entreprise, nos personnels sont traités comme " des poulets de batteries"...Ce que nous faisons aux animaux, nous le faisons aussi aux hommes.
Le repos du dimanche est profondément lié à la notion de personne et de transcendance. Dieu se repose et se retire de sa création : sans cela, me faisait remarquer une biologiste versée aussi dans les Ecritures, il ne serait pas Dieu, car Il serait immanent, confondu avec sa création, interne à sa création. La transcendance n'existerait pas.
Le repos hebdomadaire ouvre sur un véritable retrait en vue de la Résurrection. Les rythmes bibliques, les fêtes et leur durée, respectent l'être biologique créé et la transcendance inscrite en lui. Voilà pourquoi les communautés chrétiennes qui ne respectent pas le repos du Dimanche pour servir plus et non stop, perdent un équilibre qui nuit à leur service. Leur générosité se veut plus grande que celle de Dieu qui Lui-même a indiqué la nécessité du repos... concrètement, qui n'a pas vu ces sessions, ces retraites, ces lieux religieux, où le repos a disparu au profit d'une véritable clientèle spirituelle avide de repos? Paradoxe : faites ce qu'ils disent, mais ne faites pas ce qu'ils font. Chères communautés surmenées et en burn out apostolique, comme à un individu, le Seigneur et l'Eglise vous demandent peut-être d'arrêter chaque week end, chaque mois, chaque fête, chaque jubilé, avant l'arrêt forcé qui fera partir les vocations chassées par l'épuisement, le bore out, cette perte de sens profond...
Le repos hebdomadaire ouvre sur un véritable retrait en vue de la Résurrection. Les rythmes bibliques, les fêtes et leur durée, respectent l'être biologique créé et la transcendance inscrite en lui. Voilà pourquoi les communautés chrétiennes qui ne respectent pas le repos du Dimanche pour servir plus et non stop, perdent un équilibre qui nuit à leur service. Leur générosité se veut plus grande que celle de Dieu qui Lui-même a indiqué la nécessité du repos... concrètement, qui n'a pas vu ces sessions, ces retraites, ces lieux religieux, où le repos a disparu au profit d'une véritable clientèle spirituelle avide de repos? Paradoxe : faites ce qu'ils disent, mais ne faites pas ce qu'ils font. Chères communautés surmenées et en burn out apostolique, comme à un individu, le Seigneur et l'Eglise vous demandent peut-être d'arrêter chaque week end, chaque mois, chaque fête, chaque jubilé, avant l'arrêt forcé qui fera partir les vocations chassées par l'épuisement, le bore out, cette perte de sens profond...
Bon dimanche emmitouflé dans le plaid de la prière, de l'amitié, de la nature...
Peut-être il faudra fournir des services élémentaires...soigner les malades, nourrir les personnes âgées, certaines actions indispensables ne s'arrêtent pas le dimanche...mais pas de réponses aux sms du patron ce dimanche, pas de mails de travail, pas de corrections de copies, pas de rédactions de rapport, pas de comptabilité, pas de twitter... Pas de médias virtuels, y compris parfois catholiques. Avez-vous remarqué comme leur rythme de parution, de changement, de polémique, crée une information virtuelle peu fiable et épuisante? Le pape Benoît XVI parlait du concile virtuel, mais aujourd'hui toute information court le risque de la mensongère virtualité. On a un pape François réel, et un pape François virtuel rabâché par des journalistes plus ou moins catholiques. Un exemple : on vous explique régulièrement qu'il est bon pasteur et peu théologien, alors que le vrai pape François est un immense théologien. A ce sujet, pour ceux qui auraient avalé cette intox, voir le livre d'Austen Iverheigh, François, le Réformateur ( éditions de l'Emmanuel) et relire La Tyrannie de la communication d'Ignacio Ramonet.
Il faut choisir entre l'indispensable et ce qui n'est pas nécessaire le dimanche car cela peut être fait le samedi ou le lundi...
Alors, après une semaine de travail, je vous souhaite un dimanche emmitouflé dans le plaid réchauffant de la prière, une tasse d'amitié chaude à la main, devant le film de la nature et des saisons, ou en reprenant pied dans les rythmes réels et non virtuels par une randonnée en compagnie du Ressuscité!
AC
Il faut choisir entre l'indispensable et ce qui n'est pas nécessaire le dimanche car cela peut être fait le samedi ou le lundi...
Alors, après une semaine de travail, je vous souhaite un dimanche emmitouflé dans le plaid réchauffant de la prière, une tasse d'amitié chaude à la main, devant le film de la nature et des saisons, ou en reprenant pied dans les rythmes réels et non virtuels par une randonnée en compagnie du Ressuscité!
AC