Les hommes ont-ils inventé la pécheresse pour masquer l'apôtre femme?
C'est une théorie très féministe mais non pas néoféministe, dans le sens de notre article sur le néoféminisme chrétien : pour se débarrasser de l'encombrante apôtre femme Marie Madeleine, les hommes ( les Apôtres et leurs successeurs) auraient accentué l'image de Marie Madeleine pécheresse, la fusionnant avec celle de Marie, non pas la Vierge Marie, mais la femme qui était présente au tombeau et qui, la première, vit le Ressuscité.
Une lecture moderniste qui oppose l'homme et la femme sur le mode de la revendication pourtant légitime
La lecture est tentante : Marie Madeleine, femme apôtre des apôtres, a rang d'égalité avec eux, alors, ils l'humilient dans son péché...mais voilà, une telle lecture, en partie juste, est aussi en partie fausse, car elle met Pierre, le grand pécheur, en rivalité avec Madeleine, sur le modèle de la rivalité moderniste ou postmoderniste, pour ne pas dire tardomoderniste. ( Voir les écrits passionnants de Lucetta Scarafia sur le sujet, féministe catholique à tendance fortement moderniste dans cette lecture). Revendication moderne car notre époque misogyne effectivement gomme les femmes apôtres. Mais en était-il ainsi dans l'Eglise " du pied de la Croix", celle du moment même du rachat?
Pierre et Madeleine ont un point commun qui a définitivement éradiqué la possible rivalité homme/femme dès les débuts de l'Eglise : Ils ont été miséricordiés par le même Sauveur et la même Croix. Et Pierre s'est enfui, tandis que Madeleine, la pécheresse publique, est restée publiquement au pied de la Croix. Et la fuite de Pierre a été tout autant publique...ainsi que le public pardon de Jésus : Pais mes brebis...après en avoir été une pas très brillante. Ceci est clairement et explicitement raconté dans les Evangiles, preuve de leur rédaction très proche des faits dans le temps : Pierre n'est pas mis en valeur, tandis que Madeleine est désignée comme choisie par le Seigneur pour aller " dire à ses frères qu'Il les attend en Galilée".
Pierre et Madeleine ont un point commun qui a définitivement éradiqué la possible rivalité homme/femme dès les débuts de l'Eglise : Ils ont été miséricordiés par le même Sauveur et la même Croix. Et Pierre s'est enfui, tandis que Madeleine, la pécheresse publique, est restée publiquement au pied de la Croix. Et la fuite de Pierre a été tout autant publique...ainsi que le public pardon de Jésus : Pais mes brebis...après en avoir été une pas très brillante. Ceci est clairement et explicitement raconté dans les Evangiles, preuve de leur rédaction très proche des faits dans le temps : Pierre n'est pas mis en valeur, tandis que Madeleine est désignée comme choisie par le Seigneur pour aller " dire à ses frères qu'Il les attend en Galilée".
La Vérité des faits, l'Evangile de la Miséricorde.
Faire de Marie Madeleine autre chose qu'une pécheresse miséricordiée, et de Pierre autre chose...qu'un pécheur miséricordié, c'est appliquer à l'Evangile des schémas modernistes, comme d'autres lisent l'Evangile à l'aune de Marx, de Jung ou de Freud. C'est en réalité mettre en avant une magnifique cause, celle de la Femme, mais, si on n'y prend garde, au détriment du Salut, donc de l'Evangile du Salut.
Gardons Marie Madeleine comme pécheresse repentie ET apôtre, et Pierre comme pécheur repenti ET apôtre. Ils auront, dans cette commune expérience, puisé la puissance de leur apostolat commun, celui des sauvés, dans une grande unité. Cette unité dont rêvent les femmes dans l'Eglise, sans misogynie, ni revendications, cette complémentarité dans l'Evangélisation. Voilà pourquoi le Pape François a fait de la fête de Marie Madeleine la fête de la de apostorlorum apostola , selon la préface liturgique rédigée à cette intention: l'apôtre des apôtres, à noter qu'en latin, apostola est le féminin d'apôtre qui n'existe pas dans nos langues : Le latin liturgique, une langue plus respectueuse de la femme!
Gardons Marie Madeleine comme pécheresse repentie ET apôtre, et Pierre comme pécheur repenti ET apôtre. Ils auront, dans cette commune expérience, puisé la puissance de leur apostolat commun, celui des sauvés, dans une grande unité. Cette unité dont rêvent les femmes dans l'Eglise, sans misogynie, ni revendications, cette complémentarité dans l'Evangélisation. Voilà pourquoi le Pape François a fait de la fête de Marie Madeleine la fête de la de apostorlorum apostola , selon la préface liturgique rédigée à cette intention: l'apôtre des apôtres, à noter qu'en latin, apostola est le féminin d'apôtre qui n'existe pas dans nos langues : Le latin liturgique, une langue plus respectueuse de la femme!