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5) La Liturgie de l’Agneau : création et rédemption, P. Géron


 

 

voir également

L’Oeuvre du Salut dans nos vies à travers le livre de l’Apocalypse, p. Xavier Géron

Le prologue : Dieu en son Mystère. P. Géron

La révélation du Christ, p. Géron

Jésus et l’Eglise. P Géron

4 CREATION ET REDEMPTION

LE TRONE ET L’AGNEAU

4, 1 – 5, 14 texte en bas de page [1] Le plan de cette partie sera très simple. Nous sommes introduits dans la grande liturgie céleste. Le chapitre 4 nous permet de contempler Dieu tel que la Révélation de l’Ancien Testament nous le dévoile. Le chapitre 5 nous présente Dieu tel que le Christ lui-même nous introduit dans sa vie.

Commençons par la présentation proposée par l’Ancien Testament. Nous entrons dans un monde bien peu connu et bien peu fréquenté. Cependant, quelques âmes de contemplation ont pu lever le voile et nous partager leurs expériences de la rencontre avec la divinité telles que nous les voyons formulées ici. Mais avant tout, il s’agit de présenter Dieu comme le Seigneur de la création et comme Celui qui accompagne son Peuple.

Le parallèle avec Moïse

Nous nous rappellerons plus particulièrement que c’est dans la circonstance même où Moïse demande au Seigneur de le confirmer dans sa mission de berger pour conduire le Peuple au milieu du désert et jusqu’en la terre que le Seigneur a promis de donner à leurs pères Abraham, Isaac et Jacob, que Dieu se révèle à lui au cours d’un magnifique dialogue d’amitié et de confiance. Il est bon de citer ici ce passage de l’Ancien Testament qui dénote une réelle qualité de vie mystique transmise dans la foi d’Israël : « Moïse dit à Yhvh : "Vois, tu me dis : Fais monter ce peuple, et tu ne me fais pas connaître qui tu enverras avec moi. Tu avais pourtant dit : Je te connais par ton nom et tu as trouvé grâce à mes yeux. Si donc j’ai trouvé grâce à tes yeux, daigne me faire connaître tes voies pour que je te connaisse et que je trouve grâce à tes yeux. Considère aussi que cette nation est ton peuple." Yhvh dit : "J’irai moi-même, et je te donnerai le repos." Et il dit : "Si tu ne viens pas toi-même, ne nous fais pas monter d’ici ; comment saura-t-on alors que j’ai trouvé grâce à tes yeux, moi et ton peuple ? N’est-ce pas à ce que tu iras avec nous ? En sorte que nous soyons distincts, moi et ton peuple, de tous les peuples qui sont sur la face de la terre." Yhvh dit à Moïse : "Cette chose que tu as dite, je la ferai encore parce que tu as trouvé grâce à mes yeux et que je te connais par ton nom." Il lui dit : "Fais-moi de grâce voir ta gloire." Et il dit : "Je ferai passer devant toi toute ma beauté et je prononcerai devant toi le nom de Yhvh. Je fais grâce à qui je fais grâce et j’ai pitié de qui j’ai pitié." "Mais, dit-il, tu ne peux pas voir ma face, car l’homme ne peut me voir et vivre." Yhvh dit encore : "Voici une place près de moi ; tu te tiendras sur le rocher. Quand passera ma gloire, je te mettrai dans la fente du rocher et je te couvrirai de ma main jusqu’à ce que je sois passé. Puis j’écarterai ma main et tu verras mon dos ; mais ma face, on ne peut la voir » (Ex. 33, 12-23).

Si nous revenons maintenant au Livre de l’Apocalypse, le chapitre suivant, quant à lui, nous introduira dans une autre problématique dont celle qui est abordée ici constitue les prémisses.

Se tenir devant la Face du Seigneur

Ainsi, devant le Seigneur revêtu de gloire et de majesté, nous accueillons notre statut de créatures et nous apprenons à nous tenir devant sa face comme il convient. Pour cela, des amis que sont les anges et autres créatures spirituelles vont nous montrer les bonnes manières de faire.

Le plan du texte se déroule à partir : d’un appel v. 1-2 puis d’une description du Trône divin v. 2-3 et des êtres entourant le Trône : les 24 anciens v. 4 et tout ce que ce Trône suggère d’images bibliques v. 5 et suscite chez les créatures présentes : les 4 vivants v. 6-8 jusqu’à la louange perpétuelle faite d’adoration et d’action de grâce v. 9-11

Dévoilement de la blessure du Coeur du Christ

- un appel : Le visionnaire, Jean, est invité à entrer dans un monde auquel il n’a pas accès par lui-même. Pour cela, on lui montre une porte ouverte. Celle-ci avait déjà été évoquée à l’Eglise de Philadelphie : voici, j’ai ouvert devant toi une porte que nul ne peut fermer (3, 8). Sachant que nous sommes précisément dans un registre de dévoilement à partir de la contemplation du Transpercé, on peut penser que cette porte ouverte est la blessure du Cœur du Christ. Entrer dans le Livre de l’Apocalypse veut dire pour nous entrer dans la plénitude du mystère de l’Amour du Christ tel qu’il a été révélé à la face du monde sur la Croix. Saint Paul s’exprimait ainsi écrivant aux chrétiens d’Ephèse : « Que le Christ habite en vos cœurs par la foi, et que vous soyez enracinés, fondés dans l’amour. Ainsi vous recevrez la force de comprendre, avec tous les saints, ce qu’est la Largeur, la Longueur, la Hauteur et la Profondeur, vous connaîtrez l’amour du Christ qui surpasse toute connaissance, et vous entrerez par votre plénitude dans toute la Plénitude de Dieu » (Eph. 3, 17-19).

Il s’agit pour Jean de découvrir ce qui doit arriver par la suite et qu’il est appelé à connaître pour le communiquer aux Eglises dont on a fait l’inventaire précédemment. Or nous verrons dans le chapitre suivant que ce qui va lui être révélé est scellé. Quel sera donc l’enjeu de ce dévoilement ? Et quel sera aussi son prix ?

Monter

Pour cela, Jean est appelé à monter. Cela évoque un sens spirituel, c’est à dire une élévation du cœur et de l’esprit pour accueillir le message divin. Car Dieu élève toujours l’homme, le dresse vers le Ciel. Ainsi continue-t-Il de le créer, l’ayant fait se tenir debout à la différence des autres créatures, pour libérer ses membres supérieurs, donnant à sa main humaine le privilège de la pince afin de libérer la bouche et que s’accomplisse la parole du Psaume : « Seigneur ouvre mes lèvres et ma bouche publiera ta louange » (Ps. 51, 17).

Monter est une activité fréquente chez les amis de Dieu qui sont invités à le rencontrer. Ainsi pour Moïse dont nous avons cité l’expérience du passage de Dieu près de lui. Le même Livre de l’Exode racontant la montée de Moïse au Sinaï cite à plusieurs reprises cette expression typique d’une rencontre avec Dieu réservée à ceux qui sont appelés : « Il dit à Moïse : "Montez vers Yhvh, toi, Aaron, Nadab, Abihu et 70 des anciens d’Israël, et vous vous prosternerez à distance. Moïse s’approchera seul de Yhvh. Eux n’approcheront pas et le peuple ne montera pas avec lui." » (Ex. 24, 1-2). Dans les évangiles, Jésus fera de même : il gravira la montagne, pour enseigner les béatitudes, pour multiplier le pain aux foules, pour prier avec ses apôtres, pour être transfiguré.

Une théophanie

- Une théophanie : Pour comprendre le langage et les images de cette vision, nous devons la rapprocher également des autres manifestations divines telles qu’elles sont relatées dans la tradition biblique d’Israël, donc connues par les destinataires du Livre de l’Apocalypse. Mettons en avant quelques traits spécifiques :

le Trône : Je vis le Seigneur assis sur un trône grandiose et surélevé, dit le prophète Isaïe (6, 1). La vision a lieu dans le Temple de Jérusalem vers les années 710. Il y avait quelque chose qui avait l’aspect d’une pierre de saphir en forme de trône, et sur cette forme de trône, dessus, tout en haut, un être ayant apparence humaine, continue le prophète Ezéchiel 2 siècles plus tard à Babylone (Ez. 1, 26). Tandis que je contemplais : Des trônes furent placés et un Ancien s’assit. Son vêtement, blanc comme la neige ; les cheveux de sa tête, purs comme la laine. Son trône était flammes de feu, aux roues de feu ardent, ajoute encore le prophète Daniel, et cette fois on est dans les années de persécution d’Antiochus IV à Jérusalem vers l’an 165 (Dn. 7, 9). Le thème est récurent et bien connu. Jean comprend la vision comme une suite de ce que le Seigneur n’a cessé de faire savoir à son Peuple : Il est le Seigneur Tout-Puissant qui intervient auprès de lui en sa faveur.

l’arc en ciel : On le trouve tout simplement dans le livre de la Genèse quand le Seigneur promet à Noé de ne plus jamais détruire les hommes sur la terre : Je mets mon arc dans la nuée et il deviendra un signe d’alliance entre moi et la terre. J’assemblerai les nuées sur la terre et l’arc apparaîtra dans la nuée (Gn. 9 13- 14).

les 24 anciens : Ils sont une référence liturgique et institutionnelle en même temps : on trouve 24 classes de prêtres dans la famille des fils d’Eléazar et des fils d’Itamar, les propres fils d’Aaron (1 Chr. 24), mais aussi 24 chantres et musiciens parmi les fils d’Asaph (1 Chr. 25). On les appellera Anciens comme en témoigne Isaïe : Yhvh Sabaot est roi sur la montagne de Sion et à Jérusalem, et la Gloire resplendit devant les anciens (Is. 24, 23).

éclairs, voix et tonnerres : Là, on se rappelle la montagne du Sinaï déjà maintes fois évoquée : Il y eut des coups de tonnerre, des éclairs et une épaisse nuée sur la montagne, ainsi qu’un très puissant son de trompe et, dans le camp, tout le peuple trembla. Or la montagne du Sinaï était toute fumante, parce que Yhvh y était descendu dans le feu (Ex. 19, 16-18).

les 4 Vivants : Après ces manifestations tonitruantes, nous voici un peu plus rassurés de constater que la vie est possible autour de ce Trône. Ezéchiel, cette fois encore, nous en donne une description hors de toute représentation figurative : Je regardai : c’était un vent de tempête soufflant du nord, un gros nuage, un feu jaillissant, avec une lueur autour, et au centre comme l’éclat du vermeil au milieu du feu. Au centre, je discernai quelque chose qui ressemblait à quatre Vivants dont voici l’aspect : ils avaient une forme humaine (Ez. 1, 4-5). Beaucoup d’autres traits de la vision johannique sont puisés dans celle d’Ezéchiel.

- la louange et l’adoration : Nous citerons la prière du roi Salomon au moment de la dédicace du Temple de Jérusalem en l’an 950 : Quand Salomon eut fini de prier, le feu descendit du ciel, consuma l’holocauste et les sacrifices, et la gloire de Yhvh remplit le Temple. Les prêtres ne purent entrer dans la maison de Yhvh, car la gloire de Yhvh remplissait la maison de Yhvh. Tous les Israélites, voyant le feu descendre et la gloire de Yhvh reposer sur le Temple, se prosternèrent face contre terre sur le pavé ; ils adorèrent et célébrèrent Yhvh "car il est bon, car éternel est son amour." (2 Chr. 7, 1-3).

Dieu révèle son Visage

Toute cette présentation de l’enracinement biblique de la vision offerte à Jean nous permet de comprendre que nous sommes en pleine action liturgique où Dieu manifeste sa gloire, sa puissance, sa royauté et sa bonté. C’est ce Dieu d’Israël qui désormais va révéler son visage à son Peuple, visage qui demeurait inconnu, inaccessible et comme voilé. Car le but de notre vie consiste réellement à voir Dieu face à face, à participer à sa gloire par l’expression de la louange. A cette liturgie du Ciel qui se déroule éternellement sont associées toutes les créatures. Le sens de notre vie se trouve là précisément. Toute notre existence trouve son orientation définitive dans cette activité. Toute notre humanité est faite pour cette adoration-louange. Y prendre part nous introduit dans une béatitude éternelle. En rester écarté constitue le plus grand drame. Nous devinons le trésor que la messe constitue pour nous. Mais cependant, il y a plus encore, car l’homme s’est trouvé privé de l’accès à cette vie. Et la mission de Salut réalisée par le Christ a pour but de nous y introduire.

Le chapitre 5 peut nous être maintenant présenté car il se déroule sur ce fond de décor, si l’on peut parler ainsi. Et c’est vraiment le drame de toute l’Histoire humaine qui nous y est présenté. Ici, la liturgie viendra se déployer comme une action de grâce faisant suite à un événement historique d’une importance capitale, qu’on peut appeler à bon droit, le centre de l’Histoire de ce monde et de toute la création. C’est dans la lumière de cet événement que nous devons toujours relire à la fois nos évènements personnels et ceux qui travaillent, modèlent, sculptent le monde et l’actualité présente, passée ou à venir.

Tandis que dans la vision précédente la louange montait face au Créateur comme une immense action de grâce pour l’œuvre de ses mains, cette fois l’action de grâce s’exprime à partir d’une action salvifique dont nous ne cessons de bénéficier. Et elle ne s’exprimera plus seulement envers le Créateur comme tel mais envers un autre personnage dont l’identité se dévoile aussi à partir d’images bibliques annonçant depuis longtemps sa venue et son intervention.

Le drame

Voici les étapes du déroulement de ce drame : quelqu’un sur le Trône tient dans sa main un livre scellé un ange puissant met au défi toute la création présente de pouvoir ouvrir ce livre pour en lire le contenu la création toute entière se trouve prisonnière du non-sens quant à son existence et son devenir à cause de son incapacité à lire ce livre scellé de 7 sceaux conscient de cette situation sans issue, Jean mesure le drame et se met à pleurer Alors se lève un Ancien pour consoler et révéler l’identité de celui qui ouvrira le livre scellé

Déjà dans l’Histoire Sainte, nous avons pu recenser les multiples appels des fils d’Israël envers le Seigneur afin qu’Il vienne les tirer des mauvais pas dans lesquels ils se trouvaient enfermés suite à des évènements politiques les réduisant à la servitude, la déportation ou l’anéantissement jusqu’aux tentatives d’extermination . Ils se souvenaient sans cesse que sans qu ‘ils eussent cru en Lui auparavant, Il avait pris l’initiative de se faire connaître et s’était Lui-même révélé comme Sauveur une première fois tandis que l’Egypte avait commencé de mettre à mort tous les enfants mâles. Dieu avait envoyé Moïse. Plus tard, Il continua de susciter différents héros. Ainsi les voyons-nous apparaître sous l’appellation de Juges dans le Livre du même nom : « Alors les Israélites crièrent vers Yhvh et Yhvh suscita aux Israélites un sauveur qui les libéra, » (Jg. 3, 9). Et la liste serait longue pour tous les énumérer.

Ici, le texte nous donne les traits par lesquels le Sauveur était annoncé : Voici : il a remporté la victoire, le Lion de la tribu de Juda, le Rejeton de David.

Gn. 49, 9-12 : Juda est un jeune lion ; de la proie, mon fils, tu es remonté ; il s’est accroupi, s’est couché comme un lion, comme une lionne : qui le ferait lever ? Le sceptre ne s’éloignera pas de Juda, ni le bâton de chef d’entre ses pieds, jusqu’à ce que le tribut lui soit apporté et que les peuples lui obéissent. Il lie à la vigne son ânon, au cep le petit de son ânesse, il lave son vêtement dans le vin, son habit dans le sang des raisins, ses yeux sont troubles de vin, ses dents sont blanches de lait.

2 Sam. 7, 8-13 : Voici maintenant ce que tu diras à mon serviteur David : Ainsi parle Yhvh Sabaot. C’est moi qui t’ai pris au pâturage, derrière les brebis, pour être chef de mon peuple Israël. J’ai été avec toi partout où tu allais ; j’ai supprimé devant toi tous tes ennemis. Je te donnerai un grand nom comme le nom des plus grands de la terre. Et quand tes jours seront accomplis et que tu seras couché avec tes pères, je maintiendrai après toi le lignage issu de tes entrailles et j’affermirai pour toujours son trône royal.

Il s’agit également d’un agneau : c’est l’agneau pascal dont on prend le sang pour mettre sur les portes afin d’être protégé de la puissance d’extermination : On prendra de son sang et on en mettra sur les deux montants et le linteau des maisons où on le mangera. Cette nuit-là je parcourrai l’Egypte et je frapperai tous les premiers-nés dans le pays d’Egypte, tant hommes que bêtes, et de tous les dieux d’Egypte, je ferai justice, moi Yhvh. Le sang sera pour vous un signe sur les maisons où vous vous tenez. En voyant ce signe, je passerai outre et vous échapperez au fléau destructeur lorsque je frapperai le pays d’Egypte (Ex. 12, 7-13).

Il est debout, c’est à dire dans la puissance de la résurrection, et comme égorgé, c’est à dire mis à mort. Il a 7 cornes et 7 yeux : symboles de la puissance infinie et de la connaissance qui remplit l’univers. Il a fait de sa mise à mort un sacrifice, c’est à dire un acte qui unit toute l’humanité à Dieu, selon la puissance de l’Esprit Saint qui agit en lui et qui s’est dévoilée dans sa résurrection : « son Fils, issu de la lignée de David selon la chair, établi Fils de Dieu avec puissance selon l’Esprit de sainteté, par sa résurrection des morts, Jésus Christ notre Seigneur » (Ro. 1, 3-4).

Quand l’Agneau prend en main le Livre : le Christ assume le destin de l’humanité

La liturgie s’ouvre et commence quand l’Agneau prend en main le Livre, quand il assume, par son incarnation et sa passion, le destin de l’humanité qui ne sait plus où aller ni se laisser conduire. Alors elle accepte de laisser la main à un nouveau pilote. « Que le Dieu de la paix, qui a ramené de chez les morts celui qui est devenu par le sang d’une alliance éternelle le grand Pasteur des brebis, notre Seigneur Jésus, vous rende aptes à accomplir sa volonté en toute sorte de bien, produisant en nous ce qui lui est agréable par Jésus Christ, à qui soit la gloire pour les siècles des siècles ! Amen » (Heb. 13, 20-21).

Le sacrifice du Christ est réalisé au bénéfice de toute l’humanité sans exception et la constitue dans une royauté de prêtres en vue de régner, libérée des puissances de la mort. Toute la création céleste adore l’Agneau et lui rend l’action de grâce. Toute la création céleste, terrestre et en deçà adore Dieu et l’Agneau.

Il ne reste plus maintenant qu’à assister à l’ouverture des 7 sceaux pour lire enfin ce qui est écrit dans ce Livre et obtenir la révélation de ce chemin de vie et de libération emprunté pour chacun de nous afin que son Salut soit réellement agissant en nous et que nous répondions à son appel : « Monte ici, que je te montre ce qui doit arriver par la suite » (4, 1).

image de l’Agneau, porche de la Cathédrale du Puy


Notes

[1] 1 Après cela, je regardai, et voici, une porte était ouverte dans le ciel. La première voix que j’avais entendue, comme le son d’une trompette, et qui me parlait, dit : Monte ici, et je te ferai voir ce qui doit arriver dans la suite. 2 Aussitôt je fus ravi en esprit. Et voici, il y avait un trône dans le ciel, et sur ce trône quelqu’un était assis. 3 Celui qui était assis avait l’aspect d’une pierre de jaspe et de sardoine ; et le trône était environné d’un arc-en-ciel semblable à de l’émeraude. 4 Autour du trône je vis vingt-quatre trônes, et sur ces trônes vingt-quatre vieillards assis, revêtus de vêtements blancs, et sur leurs têtes des couronnes d’or. 5 Du trône sortent des éclairs, des voix et des tonnerres. Devant le trône brûlent sept lampes ardentes, qui sont les sept esprits de Dieu. 6 Il y a encore devant le trône comme une mer de verre, semblable à du cristal. Au milieu du trône et autour du trône, il y a quatre êtres vivants remplis d’yeux devant et derrière. 7 Le premier être vivant est semblable à un lion, le second être vivant est semblable à un veau, le troisième être vivant a la face d’un homme, et le quatrième être vivant est semblable à un aigle qui vole. 8 Les quatre êtres vivants ont chacun six ailes, et ils sont remplis d’yeux tout autour et au dedans. Ils ne cessent de dire jour et nuit : Saint, saint, saint est le Seigneur Dieu, le Tout Puisant, qui était, qui est, et qui vient ! 9 Quand les êtres vivants rendent gloire et honneur et actions de grâces à celui qui est assis sur le trône, à celui qui vit aux siècles des siècles, 10 les vingt-quatre vieillards se prosternent devant celui qui est assis sur le trône et ils adorent celui qui vit aux siècles des siècles, et ils jettent leurs couronnes devant le trône, en disant : 11 Tu es digne, notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire et l’honneur et la puissance ; car tu as créé toutes choses, et c’est par ta volonté qu’elles existent et qu’elles ont été créées.

1 Puis je vis dans la main droite de celui qui était assis sur le trône un livre écrit en dedans et en dehors, scellé de sept sceaux. 2 Et je vis un ange puissant, qui criait d’une voix forte : Qui est digne d’ouvrir le livre, et d’en rompre les sceaux ? 3 Et personne dans le ciel, ni sur la terre, ni sous la terre, ne put ouvrir le livre ni le regarder. 4 Et je pleurai beaucoup de ce que personne ne fut trouvé digne d’ouvrir le livre ni de le regarder. 5 Et l’un des vieillards me dit : Ne pleure point ; voici, le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David, a vaincu pour ouvrir le livre et ses sept sceaux. 6 Et je vis, au milieu du trône et des quatre êtres vivants et au milieu des vieillards, un agneau qui était là comme immolé. Il avait sept cornes et sept yeux, qui sont les sept esprits de Dieu envoyés par toute la terre. 7 Il vint, et il prit le livre de la main droite de celui qui était assis sur le trône. 8 Quand il eut pris le livre, les quatre êtres vivants et les vingt-quatre vieillards se prosternèrent devant l’agneau, tenant chacun une harpe et des coupes d’or remplies de parfums, qui sont les prières des saints. 9 Et ils chantaient un cantique nouveau, en disant : Tu es digne de prendre le livre, et d’en ouvrir les sceaux ; car tu as été immolé, et tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation ; 10 tu as fait d’eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre. 11 Je regardai, et j’entendis la voix de beaucoup d’anges autour du trône et des êtres vivants et des vieillards, et leur nombre était des myriades de myriades et des milliers de milliers. 12 Ils disaient d’une voix forte : L’agneau qui a été immolé est digne de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l’honneur, la gloire, et la louange. 13 Et toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, sous la terre, sur la mer, et tout ce qui s’y trouve, je les entendis qui disaient : A celui qui est assis sur le trône, et à l’agneau, soient la louange, l’honneur, la gloire, et la force, aux siècles des siècles ! 14 Et les quatre êtres vivants disaient : Amen ! Et les vieillards se prosternèrent et adorèrent.


Samedi 27 Février 2010
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