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15) La Création Nouvelle : la Fiancée, la Cité Sainte et le Fleuve


 
 

suite à parcours sur l’Apocalypse ; p. Géron. Les noces de l’Agneau, le Cavalier blanc

14 LA CREATION NOUVELLE

LA FIANCEE, LA CITE SAINTE ET LE FLEUVE 21, 1- 22, 15

 [1]

On pourrait rattacher les versets 1-2 de ce chapitre 21 aux versets précédents de la section délimitée par le jugement. Car il s’agit de la dernière vision, mais dans la mesure où elle introduit aussi le thème de la création nouvelle et laisse entrevoir le visage de son auteur caché, nous la disposons en respectant les coupures de chapitres.

La révélation de la femme, l’Epouse

On accueille maintenant la révélation de la femme, l’épouse, derrière l’image de la Cité Sainte, comme celle qui introduit à un mystère plus grand. En effet, c’est par la distinction d’Adam en homme et femme que l’un et l’autre reçurent l’un par l’autre le moyen de parvenir à l’achèvement de leur être (cf. Gn. 2, 23). Ainsi, au seuil de cette création nouvelle apparaît la femme, celle qui introduit l’homme dans sa plénitude en l’introduisant dans le mystère trinitaire. La communion de l’homme et de la femme est à l’image de la communion des Personnes divines. On ne peut entrer dans cette connaissance, c’est à dire vivre de la vie de Dieu Trine que par l’achèvement de l’humanité réalisée dans l’union du Christ et de l’Eglise, de l’Epoux et de l’Epouse.

PLAN :

Ch. 21 v. 1-4 : annonce de la création nouvelle  v. 5-7 : Celui qui siège sur le Trône v. 8 : la seconde mort v. 9-10 : l’Epouse de l’Agneau v. 11-14 : les apôtres de l’Agneau v. 15-22 : le temple de l’Agneau v. 23-26 : la lumière de l’Agneau v. 27 : le livre de vie de l’Agneau Ch. 22 v. 1-5 : le Fleuve de vie v. 6-9 : la vérité de la révélation v. 10-14 : l’annonce du retour v. 15 : les exclus

participation à la vie trinitaire

Comment se réalisent cette introduction et cette participation à la vie trinitaire ? Il est aisé de reconnaître une division tripartite du texte à travers la simple évocation de trois images distinctes : la Cité sainte, l’Epouse de l’Agneau et le Fleuve. La première image se réfère au Père qui offre la filiation adoptive à ses enfants ; la seconde au Fils qui s’est uni à l’humanité par son incarnation ; la troisième à l’Esprit Saint qui jaillit en fleuves d’eaux vives et est le garant de toutes les paroles de la révélation. En outre, nous pouvons remarquer la conclusion de chacune de ces images : elles sont toutes les trois analogues quand elles expriment le rejet de ceux qui refusent le don de la vie nouvelle.

Examinons-les maintenant l’une après l’autre comme images de la vie trinitaire à laquelle l’homme est invité au terme de toute la purification qu’il a pu accueillir et afin de poser en toute liberté l’acte définitif qui le fera entrer dans cette vie.

Commençons par le début du texte, les versets 1-4. Ils sont un résumé synthétique de ce qui va suivre et nous disposent à la rencontre. Il s’agit de prendre acte de la nouvelle situation : le monde ancien s’en est allé. Le ciel et la terre sont totalement renouvelés et la mer, lieu d’indétermination par excellence, symbole de tous les possibles en même temps que lieu de toutes les forces ténébreuses indomptées, a disparu. Le devenir, caractère particulier de la création qui se déroule dans le temps de l’Histoire, laisse la place au définitif qu’est l’éternité.

Le Père porte ce projet dans son coeur

Quant au Père. Son œuvre : l’œuvre du Créateur, de Celui qui a fait le ciel et la terre en tant qu’Il porte en lui le projet bienveillant, s’achève par la venue de la Cité sainte. Elle est présentée à son Epoux, le Christ. Le Père, depuis toute éternité porte ce projet dans son cœur : « Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ, qui nous a bénis par toutes sortes de bénédictions spirituelles, aux cieux, dans le Christ. C’est ainsi qu’Il nous a élus en lui, dès avant la fondation du monde, pour être saints et immaculés en sa présence, dans l’amour, déterminant d’avance que nous serions pour Lui des fils adoptifs par Jésus Christ. Tel fut le bon plaisir de sa volonté, à la louange de gloire de sa grâce, dont Il nous a gratifiés dans le Bien-Aimé » (Ep. 1, 3-6). Ici, saint Paul recourt à l’expression le Bien-Aimé que l’on retrouve dans le Livre du Cantique, désignant particulièrement l’Epoux. La notion de noces n’est pas absente de la pensée paulinienne (cf. 2° Co. 11, 2, Ep. 5, 25).

Le Fils : La réalité de l’Incarnation

Quant au Fils. La réalité du mystère de l’incarnation est également présente à travers les deux expressions : la demeure : « Et le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous » (Jn. 1, 14) ; et le nom de Dieu avec eux se rapportant à la prophétie de l’Emmanuel : « Voici que la vierge concevra et enfantera un fils, et on l’appellera du nom d’Emmanuel, ce qui se traduit : "Dieu avec nous." » (Mt. 1, 23).

L’Esprit : l’oeuvre de la consolation

Quant à l’œuvre de la consolation exprimée par cette magnifique image des larmes recueillies par le Seigneur, elle est l’œuvre de l’Esprit Saint, le Consolateur ou Paraclet tel qu’on l’appelle : « il a fait disparaître la mort à jamais. Le Seigneur Yhvh a essuyé les pleurs sur tous les visages » (Is. 25, 8). Comme dit le Psaume : « recueille mes larmes dans tes outres ! » (Ps. 56, 9), le Seigneur connaît les pleurs que nous avons versés, surtout ceux qui l’ont été dans le secret, que lui seul a pu voir. Voilà ce qui scelle la disparition du monde ancien et fonde l’avènement du monde nouveau.

Je serai son Dieu et lui sera mon fils

Les versets suivants (5-8) nous introduisent plus spécifiquement dans le mystère du Père : « Telle sera la part du vainqueur ; et je serai son Dieu, et lui sera mon fils » (21, 7). Le Livre de l’Apocalypse cite la parole que le prophète Nathan adresse au roi David de la part du Seigneur concernant sa descendance selon l’annonce prophétique de la naissance du Messie dans la lignée de David (2° Sam. 7, 14, texte utilisé dans la liturgie au temps de l’Avent). Il convient de signaler que l’auteur a transformé le texte en remplaçant le mot père par le mot Dieu. Ce qui laisse entendre que désormais Dieu exerce sa paternité envers tous les hommes et non pas seulement à l’égard du fils de David.

La relation filiale

Ce qui constitue l’essence de la nouvelle création ici annoncée est l’établissement de chacun dans la relation filiale, comme Jésus n’avait cessé de le rappeler : « En vérité je vous le dis, si vous ne retournez à l’état des enfants, vous n’entrerez pas dans le Royaume des Cieux » (Mt. 18, 3). Si nous reprenons plus précisément les différents éléments par lesquels se présente le Père, nous découvrons qu’Il se fait entendre par la voix. Comme l’explique saint Augustin, « au Père est attribuée la voix, au Fils la chair et à l’Esprit les langues de feu et la colombe ou le souffle » (de Trin. IV, 21, 31).

Voici, je fais l’univers nouveau

C’est la voix qui s’est fait entendre au jour du Baptême du Christ, celle qui retentit pour chacun de nous au jour de son baptême en sorte qu’il bénéficie de la création nouvelle désormais à l‘œuvre en lui : « Voici, je fais l’univers nouveau » (21, 5). La nouveauté ne provient pas d’une nouvelle façon d’agir de la part de Dieu. On ne doit pas penser que le Seigneur ait réservé un moment de l’Histoire pour transmettre à la création une qualité nouvelle de la grâce jusqu’ici tenue en réserve. Ainsi que nous l’avons mentionné plus haut, Dieu agit comme Il est, c’est à dire d’une manière simple, tel qu’Il est dans son éternité et sa perfection. Son mode d’opérer est semblable à un toucher de l’âme. La nouveauté ici indiquée laisse entendre que l’âme est devenue parfaitement ouverte à la vie divine, libérée de tout mouvement intérieur pouvant faire obstacle à son agir. De ce fait elle est entrée dans un état stable et définitif de communion avec Dieu, celui de la filiation librement consentie.

Le baptême, nouvelle création

La confirmation de cet état de fait nous est donnée dans les lignes qui suivent : « Et il parla : "Ecris : Ces paroles sont certaines et vraies." Et il me dit : "C’en est fait" » (21, 5-6). Nous retrouvons la parole définitive déjà exprimée plus haut quand le 7ème ange versa la 7ème coupe (16, 17). Nous sommes entrés dans un nouvel état du monde et de la création. Le baptême est une nouvelle création, il l’est par la puissance de la voix qui s’y fait entendre. Et les autres paroles assorties à ce passage où s’exprime la paternité divine reprennent des termes entendus au début du Livre : « Je suis l’Alpha et l’Oméga, le Principe et la Fin », et qui seront encore répétés à la fin avec les suivants : « Celui qui a soif, moi, je lui donnerai de la source de vie, gratuitement » (cf. Ap. 22, 13 et 17).

Nous retenons donc les caractéristiques de la paternité divine ici exprimées sous les mentions suivantes : la royauté et l’autorité de celui qui siège sur le Trône ; l’accomplissement de l’œuvre de création ; la puissance de la Parole proclamée ; l’autorité de celui que nul ne peut contenir mais qui contient tous les êtres ; la source intarissable d’une vie désormais accessible au terme d’une purification acceptée et vécue dans le registre de la confiance filiale ;

A l’encontre de cette vie libéralement répandue sont dénoncées 7 situations existentielles rédhibitoires : les lâches, les renégats, les dépravés, les assassins, les impurs, les sorciers, les idolâtres. Ils sont devenus totalement imperméables à la grâce transformante de Dieu. Au lieu de se laisser modeler et façonner par elle, ils se sont endurcis, comme Pharaon, générant autour d’eux toutes sortes de violence. Leur avenir est celui de la Bête et du Dragon auxquels ils se sont assimilés.

Le mystère du Fils

Les versets 9 à 27 nous plongent dans le mystère du Fils. Il est présenté comme l’Epoux, mais à cette notion, une autre y est attachée, celle de l’architecte bâtissant sur 12 fondations, et comme la Tête, c’est à dire le Principe d’un Corps. Ce Corps est une Cité dont la description rappelle l’ornementation du vêtement sacerdotal du grand prêtre, le pectoral. De fait la notion de Temple est présentée au travers de la personne de l’Agneau qui rassemble la multitude des peuples dans la Cité. Reprenons plus en détail chacun de ses aspects dont la richesse traduit en image toute la mission du Christ Sauveur.

Le Christ Epoux et Bâtisseur de la Cité Sainte

Que le Christ soit Epoux, nous l’avons déjà montré. Saint Jean l’avait proclamé haut et clair : « Qui a l’épouse est l’époux ; mais l’ami de l’époux qui se tient là et qui l’entend, est ravi de joie à la voix de l’époux. Telle est ma joie, et elle est complète » (Jn. 3, 29). Le simple fait de ne pas délier la courroie de la sandale l’exprimait déjà d’une autre façon (cf. Ruth 4, 7-8). Mais le passage de la notion d’Epoux à la notion de bâtisseur ne peut se faire qu’à l’aide de la tradition prophétique. Isaïe l’exprime si bien que l’auteur de l’Apocalypse y fait plus qu’une claire allusion : « Ton créateur est ton époux, Yhvh Sabaot est son nom, le Saint d’Israël est ton rédempteur, on l’appelle le Dieu de toute la terre. […] Voici que je vais poser tes pierres sur des escarboucles, et tes fondations sur des saphirs ; je ferai tes créneaux de rubis, tes portes d’escarboucle et toute ton enceinte de pierres précieuses » (Is. 54, 5-12). Pour édifier la Cité, ce rédempteur bâtisseur n’agit pas seul. Il associe à son œuvre ses 12 compagnons : « Il gravit la montagne et il appelle à lui ceux qu’il voulait. Ils vinrent à lui, et il en institua Douze pour être ses compagnons et pour les envoyer prêcher » (Mc. 3, 13-14). Ils sont vraiment ses compagnons à tel point qu’il les nomme littéralement fils de la maison nuptiale face à ceux qui s’étonnent de ne pas les voir jeûner et s’astreindre aux pratiques ascétiques propres à la vie religieuse de l’époque : « Les compagnons de l’époux peuvent-ils mener le deuil tant que l’époux est avec eux ? » (Mt. 9, 15).

Le Temple et le Corps

Toujours en reprenant les thèmes choisis par les prophètes pour annoncer l’avènement d’un peuple nouveau qui réalisera les attentes que le Seigneur entretient avec lui, le Livre de l’Apocalypse puise abondamment dans les matériaux littéraires offerts par Ezéchiel, ce prêtre exilé de Jérusalem à Babylone après la destruction du Temple au 6ème siècle. Mais tandis que ce dernier entrevoyait la reconstruction d’un Temple nouveau, ici on donne les mesures de la Cité. Il s’agit d’édifier un Corps uni à une Tête et non plus un sanctuaire où Dieu demeure étranger à l’homme du fait de sa transcendance. L’incessant besoin des fils d’Israël et de leurs rois à vouloir bâtir un Temple est un projet désormais obsolète. Jésus le répètera : « "Détruisez ce sanctuaire et en trois jours je le relèverai." Les Juifs lui dirent alors : "Il a fallu 46 ans pour bâtir ce sanctuaire, et toi, en trois jours tu le relèveras ?" Mais lui parlait du sanctuaire de son corps » (Jn. 2, 19-21).

L’Union

De fait, dit le Livre, « De temple, je n’en vis point en elle ; c’est que le Seigneur, le Dieu Maître-de-tout, est son temple, ainsi que l’Agneau » ( 21, 22). La notion de Corps est sous entendue, ou plutôt traduite en des termes différents de ceux habituellement exprimés par saint Paul. L’agneau est le Temple, le Seigneur est le Temple. Et cela a pu se réaliser grâce à la médiation sacerdotale de l’Agneau. Il est à la fois, l’autel, lieu où se réalise la propitiation, le pardon de tous les péchés ; le prêtre, celui qui officie afin que le sacrifice soit agréé ; et la victime, le don offert capable de glorifier celui à qui il est présenté. Mais étant en même temps Epoux, la distance maintenue par la transcendance est abolie et l’union est parfaitement réalisée en sorte que l’humanité est unie à son Créateur selon qu’il l’avait lui-même voulu dès l’origine : « l’homme […] s’attache à sa femme, et ils deviennent une seule chair » (Gn. 2, 24).

La dimension sacerdotale

La dimension sacerdotale est largement évoquée avec la mention exhaustive des pierreries qui ornent le pectoral posé sur l’éphod, vêtement qui recouvre les épaules du grand prêtre : « Tu feras le pectoral du jugement brodé comme l’éphod. […] Tu le garniras de pierres serties disposées sur quatre rangs : […] Les pierres seront aux noms des Israélites, elles seront douze selon leurs noms, gravées comme des sceaux, chacune sera au nom de l’une des douze tribus » (Ex. 28, 15-21). Telle qu’elle se trouve ainsi nouvellement bâtie, la Cité réalise sa vocation originelle : non pas constituer un peuple à part au milieu des nations pour revendiquer son caractère d’exception, mais devenir la mère de tous les peuples : « de Sion l’on dira : "Tout homme y est né" » (Ps. 87, 5). Là encore, on peut entendre résonner la voix des prophètes : « Il arrivera dans la suite des temps que la montagne de la maison de Yhvh sera établie en tête des montagnes et s’élèvera au-dessus des collines. Alors toutes les nations afflueront vers elle, alors viendront des peuples nombreux qui diront : "Venez, montons à la montagne de Yhvh" […] Maison de Jacob, allons, marchons à la lumière de Yhvh » (Is. 2, 2-5).

En conclusion de la présentation du mystère du Fils, une autre mise en garde est exprimée : seuls ceux dont le nom est inscrit au Livre de vie peuvent pénétrer dans la Cité, être membre du Corps. Ce que la théologie a exprimé en enseignant que la grâce du baptême assimilait le chrétien à la triple dimension royale, sacerdotale et prophétique du Christ pour lui permettre de participer au nouveau culte en esprit et vérité par lequel s’édifie le monde nouveau.

Les versets 1 à 15 du chapitre 22, comme le troisième tableau, viennent conclure ce triptyque d’images. Nous retenons plusieurs thèmes propres à l’Esprit Saint : la sanctification apportée par le jaillissement du Fleuve la prière d’adoration l’inspiration prophétique la révélation de la vérité des cœurs

Le Fleuve et le côté du Temple : le Coeur de Jésus transpercé

L’image du Fleuve est reprise au prophète Ezéchiel : « Voici que de l’eau sortait de dessous le seuil du Temple … l’eau avait grossi pour devenir une eau profonde, un fleuve infranchissable » (Ez. 47, 1-5). Et Jésus évoque la Personne de l’Esprit Saint en recourant aux mêmes termes : « Le dernier jour de la fête, le grand jour, Jésus, debout, s’écria : "Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive, celui qui croit en moi !" selon le mot de l’Ecriture : De son sein couleront des fleuves d’eau vive » (Jn. 7, 37-38).

Cette image du Fleuve et l’assimilation de l’eau qui jaillit du côté droit du Temple à l’Esprit a été tellement bien comprise que l’évangéliste Jean en voit la réalisation dans le transpercement du côté droit de Jésus sur la Croix. Jésus est le nouveau Temple. Mais cette compréhension n’est pas réservée à Jean, elle est passée dans l’intelligence de la foi de tous les disciples au point que les évangélistes Matthieu et Marc utiliseront l’image d’Ezéchiel pour déclarer ouvertement l’identité du Christ : celui dont le côté ouvert laisse jaillir une source de vie nouvelle qui renouvelle l’univers entier et qui appelle à sa suite des disciples pour participer à cette même mission (Mt, 4, 18-22 ; Mc. 1, 16-20). Luc et Jean reprendront cette même image à travers les récits de la pêche miraculeuse (Lc. 5, 1-10, Jn. 21, 1-6). Ici, le visionnaire de l’Apocalypse déploie la thématique de la guérison : « de part et d’autre du fleuve, il y a des arbres de Vie qui fructifient douze fois, une fois chaque mois ; et leurs feuilles peuvent guérir les païens » (22,2). Les 12 apôtres accomplissent le ministère de l’unique arbre de vie autrefois dans le jardin d’Eden et les païens sont associés à l’héritage.

A la Samaritaine, Jésus avait enseigné que la prière était l’œuvre de l’Esprit Saint agissant dans les cœurs : « Dieu est esprit, et ceux qui adorent, c’est dans l’esprit et la vérité qu’ils doivent adorer » (Jn 4, 24). C’est aussi ce même Esprit qui parle par les prophètes, nous invite à dire notre foi. Enfin, c’est lui encore qui réalise le jugement du monde en manifestant la vérité des cœurs comme nous l’avons expliqué plus haut.

Ainsi s’achève cette évocation trinitaire où avec la Personne de l’Esprit Saint est aussi rappelée l’impossibilité d’entrer dans la Cité Sainte à tous : « les chiens, les sorciers, les impurs, les assassins, les idolâtres et tous ceux qui se plaisent à faire le mal ! » (22, 15).

Qui donc est l’Epouse ?

suite : Voici, Je viens.


Notes

[1] 1 Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre ; car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n’était plus. 2 Et je vis descendre du ciel, d’auprès de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une épouse qui s’est parée pour son époux. 3 Et j’entendis du trône une forte voix qui disait : Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes ! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux. 4 Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. 5 Et celui qui était assis sur le trône dit : Voici, je fais toutes choses nouvelles. Et il dit : Écris ; car ces paroles sont certaines et véritables. 6 Et il me dit : C’est fait ! Je suis l’alpha et l’oméga, le commencement et la fin. A celui qui a soif je donnerai de la source de l’eau de la vie, gratuitement. 7 Celui qui vaincra héritera ces choses ; je serai son Dieu, et il sera mon fils. 8 Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l’étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort. 9 Puis un des sept anges qui tenaient les sept coupes remplies des sept derniers fléaux vint, et il m’adressa la parole, en disant : Viens, je te montrerai l’épouse, la femme de l’agneau. 10 Et il me transporta en esprit sur une grande et haute montagne. Et il me montra la ville sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel d’auprès de Dieu, ayant la gloire de Dieu. 11 Son éclat était semblable à celui d’une pierre très précieuse, d’une pierre de jaspe transparente comme du cristal. 12 Elle avait une grande et haute muraille. Elle avait douze portes, et sur les portes douze anges, et des noms écrits, ceux des douze tribus des fils d’Israël : 13 à l’orient trois portes, au nord trois portes, au midi trois portes, et à l’occident trois portes. 14 La muraille de la ville avait douze fondements, et sur eux les douze noms des douze apôtres de l’agneau. 15 Celui qui me parlait avait pour mesure un roseau d’or, afin de mesurer la ville, ses portes et sa muraille. 16 La ville avait la forme d’un carré, et sa longueur était égale à sa largeur. Il mesura la ville avec le roseau, et trouva douze mille stades ; la longueur, la largeur et la hauteur en étaient égales. 17 Il mesura la muraille, et trouva cent quarante-quatre coudées, mesure d’homme, qui était celle de l’ange. 18 La muraille était construite en jaspe, et la ville était d’or pur, semblable à du verre pur. 19 Les fondements de la muraille de la ville étaient ornés de pierres précieuses de toute espèce : le premier fondement était de jaspe, le second de saphir, le troisième de calcédoine, le quatrième d’émeraude, 20 le cinquième de sardonyx, le sixième de sardoine, le septième de chrysolithe, le huitième de béryl, le neuvième de topaze, le dixième de chrysoprase, le onzième d’hyacinthe, le douzième d’améthyste. 21 Les douze portes étaient douze perles ; chaque porte était d’une seule perle. La place de la ville était d’or pur, comme du verre transparent. 22 Je ne vis point de temple dans la ville ; car le Seigneur Dieu tout puissant est son temple, ainsi que l’agneau. 23 La ville n’a besoin ni du soleil ni de la lune pour l’éclairer ; car la gloire de Dieu l’éclaire, et l’agneau est son flambeau. 24 Les nations marcheront à sa lumière, et les rois de la terre y apporteront leur gloire. 25 Ses portes ne se fermeront point le jour, car là il n’y aura point de nuit. 26 On y apportera la gloire et l’honneur des nations. 27 Il n’entrera chez elle rien de souillé, ni personne qui se livre à l’abomination et au mensonge ; il n’entrera que ceux qui sont écrits dans le livre de vie de l’agneau.

Ch22 1 Et il me montra un fleuve d’eau de la vie, limpide comme du cristal, qui sortait du trône de Dieu et de l’agneau. 2 Au milieu de la place de la ville et sur les deux bords du fleuve, il y avait un arbre de vie, produisant douze fois des fruits, rendant son fruit chaque mois, et dont les feuilles servaient à la guérison des nations. 3 Il n’y aura plus d’anathème. Le trône de Dieu et de l’agneau sera dans la ville ; ses serviteurs le serviront et verront sa face, 4 et son nom sera sur leurs fronts. 5 Il n’y aura plus de nuit ; et ils n’auront besoin ni de lampe ni de lumière, parce que le Seigneur Dieu les éclairera. Et ils régneront aux siècles des siècles. 6 Et il me dit : Ces paroles sont certaines et véritables ; et le Seigneur, le Dieu des esprits des prophètes, a envoyé son ange pour montrer à ses serviteurs les choses qui doivent arriver bientôt. - 7 Et voici, je viens bientôt. -Heureux celui qui garde les paroles de la prophétie de ce livre ! 8 C’est moi Jean, qui ai entendu et vu ces choses. Et quand j’eus entendu et vu, je tombai aux pieds de l’ange qui me les montrait, pour l’adorer. 9 Mais il me dit : Garde-toi de le faire ! Je suis ton compagnon de service, et celui de tes frères les prophètes, et de ceux qui gardent les paroles de ce livre. Adore Dieu. 10 Et il me dit : Ne scelle point les paroles de la prophétie de ce livre. Car le temps est proche. 11 Que celui qui est injuste soit encore injuste, que celui qui est souillé se souille encore ; et que le juste pratique encore la justice, et que celui qui est saint se sanctifie encore. 12 Voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun selon ce qu’est son oeuvre. 13 Je suis l’alpha et l’oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin. 14 Heureux ceux qui lavent leurs robes, afin d’avoir droit à l’arbre de vie, et d’entrer par les portes dans la ville ! 15 Dehors les chiens, les enchanteurs, les impudiques, les meurtriers, les idolâtres, et quiconque aime et pratique le mensonge !


Samedi 27 Février 2010
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