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Toussaint : Thérèse et les mérites des Saints.


 
 

A l’approche de la Toussaint, Thérèse de Lisieux nous permet de mieux comprendre cette notion de " mérites des Saints", expression qu’elle utilise aussi dans son Acte d’Offrande à l’Amour Miséricordieux, mais qu’elle explique dans le manuscrit B, ( ms B, 4r°) à la suite de son célèbre passage sur sa vocation ( " ma Vocation, c’est l’Amour").

Voici donc le passage sur les mérites des Saints, appuyé comme toujurs chez Thérèse sur la Parole de Dieu, ici la prière d’Elisée à son père Elie. [1]
 

" Me souvenant de la prière d’Elisée à son père Elie"



" O Jésus, je le sais, l’amour ne se paie que par l’amour, aussi j’ai cherché, j’ai trouvé le moyen de soulager mon coeur en te rendant Amour pour Amour. _" Employez les richesses qui rendent injustes à vous faire des amis qui vous reçoivent dans les tabernacles éternels". Voilà, Seigneur, le conseil que tu donnes à tes disciples après leur avoir dit que " les enfants de ténèbres sont plus habiles dans leurs affaires que les enfants de lumière". Enfant de Lumière, j’ai compris que mes désirs d’être tout, d’embrasser toutes les vocations, étaient des richesses qui pourraient bien me rendre injuste, alors je m’en suis servie à me faire des amis….Me souvenant de la prière d’Elisée à son père Elie lorsqu’il osa lui demander son double esprit, je me suis présentée devant les Anges et les Saints, et je leur ai dit : " Je suis la plus petite des créatures, je connais ma misère et ma faiblesse, mais je sais aussi combien les coeurs nobles et généreux aiment à faire du bien, je vous supplie donc, ô Bienheureux habitants du Ciel, je vous supplie de m’adopter pour enfant, à vous seuls sera la gloire que vous me ferez acquérir mais daignez exaucer ma prière, elle est téméraire, je le sais, cependant j’ose vous demander de m’obtenir : votre double Amour."


Jésus, je ne puis approfondir ma demande, je craindrais de me trouver accablée sous le poids de mes désirs audacieux…Mon excuse, c’est que je suis une enfant, les enfants ne réfléchissent pas à la portée de leurs paroles, cependant leurs parents lorsqu’ils sont placés sur le trône, qu’ils possèdent d’immenses trésors, n’hésitent pas à contenter les désirs des petits êtres qu’ils chérissent autant qu’eux-mêmes ; pour leur faire plaisir, ils font des folies, ils vont jusqu’à la faiblesse… et bien !


Moi, je suis L’ENFANT de l’Eglise, et l’Eglise est Reine, puisqu’elle est ton Epouse, ô Divin roi des Rois…ce ne sont pas les richesses et la Gloire, ( même la Gloire du Ciel) que réclame le coeur du petit enfant…La gloire, il comprend qu’elle appartient de droit à ses frères, les Anges et les Saints…Sa gloire à lui sera le reflet de celle qui jaillira du front de sa Mère. Ce qu’il demande, c’est l’AmourIl ne sait qu’une chose, c’est t’aimer, ô Jésus…les oeuvres éclatantes lui sont interdites, il ne peut prêcher l’Evangile, verser son sang…mais qu’importe, ses frères travaillent à sa place, et lui, petit enfant, il se tient tout près du trône du Roi et de la Reine, il aime pour ses frères qui combattent…"

 

Ce texte de Thérèse éclaire le passage correspondant de son acte de consécration à l’amour Miséricordieux
 

"Je vous offre encore tous les mérites des Saints (qui sont au Ciel et sur la terre) leurs actes d’Amour et ceux des Saints Anges ; enfin je vous offre, ô bienheureuse Trinité ! l’Amour et les mérites de la Sainte Vierge, ma Mère chérie, c’est à elle que j’abandonne mon offrande la priant de vous la présenter. Son divin Fils, mon Epoux Bien-Aimé, aux jours de sa vie mortelle, nous a dit : « Tout ce que vous demanderez à mon Père, en mon nom, il vous le donnera ! » "

Ainsi, Thérèse nous introduit dans la Communion des Saints et fonde cette communion sur la confiance d’une enfant envers l’Amour de ceux qui l’ont précédée.
 

voir également Le CEC nous parle des mérites des saints.
 

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Notes

[1] 2Rois, ch 2 01 Voici comment le Seigneur enleva Élie au ciel dans un ouragan.Ce jour-là, Élie et Élisée étaient partis de Guilgal. 02 Élie dit à  Élisée : « Arrête-toi ici ; moi, le Seigneur m’envoie à Béthel. » Élisée
répliqua : « Par le Seigneur qui est vivant, et par ta vie, je ne te quitterai pas. » Ils allèrent tous deux à Béthel. 03 Les frères-prophètes de Béthel sortirent à la rencontre d’Élisée et lui dirent : « Sais-tu bien qu’aujourd’hui le Seigneur va enlever ton maître au-dessus de ta tête ? » Élisée répondit : « Oui, je le sais. Taisez-vous ! » 04 Élie lui dit de nouveau : « Arrête-toi ici ; moi, le Seigneur m’envoie à Jéricho. » Élisée répliqua : « Par le Seigneur qui est vivant, et par ta vie, je ne te quitterai pas. » Ils allèrent tous deux à Jéricho. 05 Les frères-prophètes de Jéricho s’approchèrent d’Élisée et lui
dirent : « Sais-tu bien qu’aujourd’hui le Seigneur va enlever ton maître au-dessus de ta tête ? » Élisée répondit : « Oui, je le sais. Taisez-vous ! » 06 Une troisième fois, Élie dit à Élisée : « Arrête-toi ici ; moi, le Seigneur m’envoie au Jourdain. » Mais Élisée répliqua : « Par le Seigneur qui est vivant, et par ta vie, je ne te quitterai pas. » Ils continuèrent donc tous les deux. 07 Cinquante frères-prophètes, qui les avaient suivis, s’arrêtèrent à distance, pendant que tous deux se tenaient au bord du Jourdain. 08 Élie prit son manteau, le roula et en frappa les eaux, qui s’écartèrent de part et d’autre. Ils traversèrent tous deux à pied sec. 09 Pendant qu’ils passaient, Élie dit à Élisée : « Dis-moi ce que tu veux que je fasse pour toi avant d’être enlevé loin de toi. » Élisée répondit : « Que je reçoive une double part de l’esprit que tu as reçu ! » 10 Élie reprit : « Tu demandes quelque chose de difficile : tu l’obtiendras si tu me vois lorsque je serai enlevé loin de toi. Sinon, tu ne l’obtiendras pas. » 11 Ils étaient en train de marcher tout en parlant lorsqu’un char de feu, avec des chevaux de feu, les sépara, et Élie monta au ciel dans un ouragan. 12 Élisée le vit, et il se mit à crier : « Mon père !…Mon père !… Char d’Israël et ses coursiers ! » Puis il cessa de le voir. Il saisit ses vêtements et les déchira en deux. 13 Il ramassa le manteau qu’Élie avait laissé tomber, il revint et s’arrêta sur la rive du Jourdain. 14 Avec le manteau d’Élie, il frappa les eaux, mais elles ne s’écartèrent pas. Élisée dit alors : « Où est donc le Seigneur, le Dieu d’Élie ? » Il frappa encore une fois, les eaux s’écartèrent, et il traversa.



Samedi 29 Octobre 2011
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