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Le pape François et Marie, Salus Populi Romani : confier un pontificat qui engage le combat contre la mondanité du diable...

Le cardinal Barbarin disait avant l'entrée en conclave qu'un des sujets abordés dans les congrégations générales préparatoires était l'état du diocèse de Rome. Sujet qui échappe aux vaticanistes mais pas aux pasteurs, la sollicitude pour le diocèse " modèle" de l'Eglise, diocèse phare de la nouvelle évangélisation et enjeu considérable. Et voilà que le Pape François dénonce vigoureusement la mondanité du diable...



Le pape François et la sollicitude pastorale.

Photo de l'Image maria Salus Populi Romani, vénérée en la Basilique Sainte Marie Majeure
Photo de l'Image maria Salus Populi Romani, vénérée en la Basilique Sainte Marie Majeure
Dans ses premiers mots et gestes, le pape François se montre évêque de Rome, s'incline devant le Peuple de Rome auquel il demande sa prière, bénit ce même peuple et se rend aussitôt à sainte Marie Majeure, Salus Populi Romani : salut du Peuple Romain. Dans cette image, Marie est vénérée comme la protectrice de Rome dans les grands dangers. Quels sont les grands dangers en question?


L'Italie et Rome dans la tourmente actuelle.

Le Pape ne fait pas de politique, mais la déchristianisation aggressive actuelle attaque les fondements de la famille. Dans son pays, l'Argentine, le cardinal Bergoglio a tenu ferme devant la vague anti-vie, et sa manière de faire a été avant tout évangélique : son diocèse, ses paroisses, ses prêtres, ses fidèles, le magistère, la prière avant tout.

Un pape façon Mère Thérésa et padre Pio.

Le pape François et Marie, Salus Populi Romani : confier un pontificat qui engage le combat contre la mondanité du diable...
Dans son mode de vie digne de mère Téresa, son sacerdoce fondé sur la Croix, ( François d'Assise, mais aussi Padre Pio comme en témoigne sa page Facebook), son refus de la" mondanité du diable" ( voir son homélie aux cardinaux pour la fin du Conclave ci-dessous), le pape François couronne en quelque sorte le travail de son prédecesseur. Sur les bases jetées par Benoît XVI, le Pape François s'engage à reconstruire l'Eglise, non pas par des discours politiques ou des moyens qui ne sont pas l'Evangile mais par la Croix.


Le bon peuple de Rome et l'Eglise du monde entier;

Ainsi, le bon peuple de Rome ne s'y trompe pas, qui fustige une corruption dont il voit le premier les ravages et les conséquences. Mondanité, voilà après le " relativisme moral" l'ennemi qui se déchaîne en dehors et dans l'Eglise. Que va faire le pape François si ce n'est évangéliser son diocèse!!! L'armer de la Croix du Christ contre les scandales, les péchés, les mensonges, la corruption morale et financière ? Le bon peuple de Rome est aux premières loges pour voir ceux qui  manquent à leur mission évangélique et reconnaître les vrais saints évangélisateurs. Il ne s'agit en rien d'imposer un style ( les années 70 ont montré la déformation politico-marxiste qui caricature l'esprit de Saint François d'Assise, en éléminant la Croix, la remplaçant par la fausse efficacité du messianisme temporel) mais de remettre la Croix au coeur de l'Evangélisation. Il ne s'agit pas non plus d'une accusation " journalistique" contre les pécheurs dans l'Eglise- comme si le fait était une nouveauté ou un scoop!- mais d'un appel à la conversion, ciblé exactement sur " ce qui ne va pas", sur le talon d'achille qui freine actuellement la nouvelle évangélisation. Mondanité et relativisme moral ne font qu'un, l'un étant la conséquence de l'autre. Dans la lignée courageuse et purificatrice de Benoît XVI, le Pape François " redresse l'Eglise"! ce qui ne signifie rien d'autre " qu'affermir ses frères", et n'a rien de nouveau, c'est précisément le rôle du service pétrinien.

Josefa Petersky

Le texte de l'homélie aux cardinaux.

« Dans ces trois lectures, je vois un point en commun : c’est le mouvement. Dans la première lecture, le mouvement dans le cheminement ; dans la seconde lecture, le mouvement dans l’édification de l’Église ; dans la troisième, l’Évangile, le mouvement dans la confession.  Cheminer, édifier, confesser.  Cheminer. « Maison de Jacob, venez, marchons dans la lumière du Seigneur ». La première chose que Dieu ait dite à Abraham, c’est : Marche en ma présence et sois irréprochable. Cheminer : notre vie est un cheminement et lorsque nous nous arrêtons, cela ne va pas. Cheminer toujours, en présence du Seigneur, dans la lumière du Seigneur, en cherchant à vivre de manière irréprochable comme Dieu le demandait à Abraham, dans sa promesse.

Édifier. Édifier l’Église. On parle de pierres : les pierres ont de la consistance ; mais des pierres vivantes, des pierres ointes par le Saint Esprit.Édifier l’Église, l’épouse du Christ, sur cette pierre angulaire qu’est le Seigneur lui-même. Voilà un autre mouvement de notre vie : édifier.

Troisièmement, confesser. Nous pouvons cheminer tant que nous voulons, nous pouvons édifier beaucoup de choses, mais si nous ne confessons pas Jésus-Christ, cela ne va pas. Nous deviendrons une ONG d’assistance, mais pas l’Église, épouse du Seigneur.

Quand on ne marche pas, on s’arrête. Quand on ne construit pas sur les pierres, que se passe-t-il ? Il arrive ce qui arrive aux enfants sur la plage quand ils construisent des châteaux de sable, tout s’écroule, tout est sans consistance. Quand on ne confesse pas Jésus-Christ, cela me fait penser à la phrase de Léon Bloy : “Qui ne prie pas le Seigneur, prie le diable”. Quand on ne confesse pas Jésus-Christ, on confesse la mondanité du diable, la mondanité du démon.

Cheminer, édifier-construire, confesser. Mais ce n’est pas si facile, parce que quand on chemine, quand on construit, quand on confesse, il y a parfois des secousses, il y a des mouvements qui ne sont pas vraiment les mouvements du cheminement : ce sont des mouvements qui nous tirent en arrière.

Cet Évangile se poursuit avec une situation spéciale. Le même Pierre qui a confessé Jésus-Christ lui dit : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. Je te suis, mais ne parlons pas de la croix. Cela n’a rien à voir. Je te suis avec d’autres possibilités, sans la croix.

Quand nous marchons sans la croix, quand nous édifions sans la croix et quand nous confessons un Christ sans croix, nous ne sommes pas des disciples du Seigneur : nous sommes des mondains, nous sommes des évêques, des prêtres, des cardinaux, des papes, mais pas des disciples du Seigneur.

Je voudrais que tous, après ces jours de grâce, nous ayons le courage, vraiment le courage, de cheminer en présence du Seigneur, avec la croix du Seigneur ; d’édifier l’Église sur le sang du Seigneur, qui est versé sur la croix ; et de confesser l’unique gloire : le Christ crucifié. Et ainsi l’Eglise ira de l’avant.

Je souhaite que le Saint-Esprit, par la prière de la Vierge, notre Mère, nous accorde à tous cette grâce : cheminer, édifier, confesser Jésus-Christ crucifié. Ainsi soit-il ».


Les trois lectures de la messe "pro Ecclesia", que le pape François a commentées, étaient tirées du livre d’Isaïe (2, 2-5), de la première lettre de Pierre (2, 4-9) et de l’Évangile selon Matthieu (16, 13-19).

Le pape a prononcé son homélie en italien, sans aucun texte écrit. Ce qui est reproduit ici est la transcription intégrale de ce qu’il a dit.


Jeudi 14 Mars 2013
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