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2) Marie, Mère de Dieu, 1er jour de la Création.


 

 

 

Premier jour : Lumière et ténèbres

La conscience est le témoin intérieur de la foi de Marie et de notre foi

Livre de la Genèse : 1, 1-5. « Dans le commencement Dieu créa le ciel et la terre. La terre était informe et vide et les ténèbres étaient sur la face de l’abîme et le souffle de Dieu éveillait la vie sur les eaux. Et Dieu dit : ‘que soit la lumière’ et la lumière fut. Et Dieu vit la lumière comme elle était bonne et il sépara, Dieu, entre la lumière et les ténèbres. Et il donna comme nom, Dieu, à la lumière, jour, et aux ténèbres, comme nom, nuit, et il y eut un soir et il y eut un matin, jour premier. »

Une Parole de lumière et d’amour

Nous avons peut-être perdu le sens de ces paroles que nous recevons comme un message de Dieu pour nous aider à comprendre la vie et aussi à l’accueillir comme le cadeau le plus magnifique. La pensée scientifique à laquelle nous sommes si souvent confrontés aime compter et mesurer les choses pour les apprivoiser. Nous comptons les billets de banque dans notre portefeuille, et cela nous rassure plus que si nous connaissons seulement leur couleur ou leur odeur !

La Bible n’est pas un livre scientifique et le récit de la création n’a pas la prétention d’expliquer comment le monde a été fait. Cela, c’est le fait de la science grâce à l’intelligence que Dieu a donnée à l’homme. La Bible n’est pas qu’un livre, même si son nom, Bible, désigne cela. Elle est d’abord et surtout une Parole de la part de Celui qui nous a faits. Et c’est avant tout une Parole de Lumière et d’Amour. Comme dans tout dialogue, il convient d’entendre cette Parole avec confiance pour en recevoir toute la richesse. Nous appelons cela la foi. Marie, plus que toute autre personne humaine, plus que toutes les femmes, est bénie et habitée par la foi.

Le texte biblique que nous avons entendu nous adresse une Parole dans laquelle se livre tout l’Amour de Dieu. La Bible nous dit l’Amour de Dieu, nous explique que Dieu a créé le monde par Amour. L’Amour est la seule raison explicative du monde et de l’existence. C’est en amoureux que nous devons entendre cette Parole, comme Marie, profondément amoureuse, a accueilli la Parole que l’Ange Gabriel lui annonçait. Le premier combat spirituel auquel Marie s’est trouvée confrontée est celui de la foi en l’Amour de Dieu.

Dans le texte biblique rapportant le début de la création, nous entendons que le souffle de Dieu est présent et agissant sur un univers qui n’est pas encore organisé. Cet univers est vide et informe, tohu et bohu, ténébreux et sans fond comme l’abîme. Il n’a pas de sens. Dessus souffle l’Esprit qui va le façonner secrètement, doucement, patiemment et assidûment. A Dieu, comme Marie, nous pouvons toujours remettre notre vie, surtout lorsqu’elle nous paraît dénuée de sens et de but, sans valeur et sans intérêt pour personne.

Reconnaître en nous la faculté de la conscience

Le premier moment de notre création en tant que personne humaine consiste à reconnaître en nous la faculté de la conscience. Les Anciens, dont Sénèque, philosophe latin contemporain de Jésus Christ, la verront comme « un esprit sacré en nous, qui observe et contrôle nos bonnes et mauvaises actions (sacer intra nos spiritus malorum bonorumque nostrorum observator et custos Lettres 41,2) ». Elle apparaît donc comme une lumière grâce à laquelle nous pouvons juger de la bonté de nos intentions et de nos actions. C’est pourquoi nous pensons que le texte biblique rapportant la séparation de la lumière et des ténèbres évoque aussi cette aptitude qui distingue radicalement l’homme de l’animal. L’animal ne peut évaluer la qualité de ses jugements, sa raison et sa liberté.

C’est là aussi qu’apparaît le combat spirituel, dans la mesure où il consiste à discerner si les pensées qui nous agitent sont de Dieu ou de l’adversaire, proviennent de la Lumière ou des ténèbres. Car nous sommes souvent habités par des pensées d’origines bien diverses qui nous chahutent en tout sens, et nous comprenons mieux ce que signifie une création à l’état primordial de tohu-bohu. Sur cette création informe, avons-nous entendu, Dieu fait passer son souffle qui agit comme créateur. On peut dire que la création se continue en chacun de nous dans la mesure où nous devons répondre chaque jour aux appels de l’Esprit Saint. C’est lui, en effet, qui désire nous façonner à cette image dont nous avons la connaissance à l’aube du 7ème jour du récit de la création. Pour parvenir à cette image et ressemblance, il nous faut accueillir l’enseignement du 1er jour. Il nous faut valider la Parole de Dieu. Nous découvrirons en Marie celle qui, par excellence, valide la Parole de Dieu, celle à qui Elisabeth dira « Bienheureuse toi qui as cru en l’accomplissement de la Parole de Dieu qui t’a été annoncée » (Lc. 1, 45).

C’est à nous de placer les briques de la construction

Le Seigneur nous propose ainsi d’accueillir une Parole chaque jour afin de réaliser l’achèvement de notre création. Dieu ne veut pas nous créer sans nous. Saint Augustin déclare : « Dieu, qui nous a créés sans nous, ne veut pas nous sauver sans nous ». Cela signifie que Dieu nous appelle à participer à la réalisation de notre vie. Nous sommes sans cesse en train de coopérer avec Dieu qui nous donne l’existence. Il nous donne les matériaux de base et il nous reste à les assembler. Il nous donne aussi la connaissance de son projet, le plan de la construction. Mais c’est à nous qu’il revient en dernier lieu de placer les briques pour édifier une construction solide. Comme dit saint Paul, « chacun bâtit sur le fondement qui a été posé. Que si sur ce fondement on bâtit avec de l’or, de l’argent, des pierres précieuses, du bois, du foin, de la paille, l’œuvre de chacun deviendra manifeste » (1 Co. 3, 11-13). Jésus lui-même n’avait pas manqué d’expliquer cela : « Celui qui écoute ces paroles que je viens de dire et les met en pratique peut se comparer à un homme avisé qui a bâti sa maison sur le roc » (Mt. 7, 24).

Où se situe donc le combat spirituel de Marie dans cette perspective ? Il se déroule comme le nôtre, à la différence près que Marie n’a pas de handicap pour discerner en son cœur si la parole à laquelle elle prête attention vient de Dieu ou de l’adversaire. Ainsi reste-t-elle très prudente quand l’ange Gabriel vient la visiter au moment de l’Annonciation : « Aux paroles de l’ange, elle fut bouleversée et se demandait ce que signifiait cette salutation », nous rapporte saint Luc (1, 29). Cela exprime bien l’attention avec laquelle elle cherche à identifier l’origine du message. Nous n’avons pas la même perspicacité, car nous nous laissons facilement séduire par ce qui brille, par ce qui flatte notre nature. Pourquoi ? N’est-ce pas parce que nous ne connaissons pas l’Amour de Dieu pour nous avec la même intensité, avec la même foi que Marie ? Si nous étions certains d’être aimés de Dieu, nous ne serions pas sans cesse en train de chercher des approbations sur notre conduite. Nous ne serions pas sans cesse à l’affût des compliments et si sensibles aux critiques, fondées ou non.

Marie reste donc, quant à elle, très libre pour dire oui ou non, et cela sans recherche d’un intérêt personnel quelconque, mais seulement par amour de la vérité. Avant toute chose, Marie recherche en son cœur et au plus profond d’elle-même la volonté de Dieu. Le combat auquel elle va s’affronter n’est pas à l’intérieur d’elle-même, car son cœur est parfaitement pur, mais c’est un combat qui se déroule à l’extérieur, face aux risques d’incompréhension de son entourage proche.

L’origine de nos peurs sur la volonté de Dieu

Si nous revenons à notre combat personnel intérieur, il s’agit de notre obéissance à la volonté de Dieu. Mais pour obéir à la volonté de Dieu, encore faut-il le vouloir au plus profond de soi-même. Marie est tout à fait claire à ce niveau-là. De notre côté, nous sommes plutôt sur la défensive en ce qui concerne la volonté de Dieu ; nous pensons qu’elle s’oppose systématiquement à la nôtre, qu’elle va nous coûter le prix de notre liberté d’action et de décision, surtout qu’elle va nous empêcher de nous réaliser dans ce que nous avons de meilleur. Nous sommes bien les descendants d’Eve à ce titre, c’est-à-dire blessés au plus profond de notre être par la parole mensongère qui habite le cœur de tout homme depuis l’origine. Rappelons-nous comment le serpent a séduit Eve. N’a-t-il pas semé en son cœur le doute concernant la bonté de Dieu envers nous ? « Alors, Dieu a dit : Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin ? La femme répondit au serpent : Nous pouvons manger du fruit des arbres du jardin. Mais du fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : Vous n’en mangerez pas, vous n’y toucherez pas, sous peine de mort. Le serpent répliqua à la femme : Pas du tout ! Vous ne mourrez pas ! Mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront et vous serez comme des dieux, décidant de la connaissance du bien et du mal » (Gn. 3, 1-5).

Voilà l’origine des peurs dont nous sommes habités quand on nous parle de Dieu et de la volonté de Dieu. A cause de ce mensonge, nous estimons à tort que Dieu se situe sur le même domaine que nous. Si nous lui obéissons, nous perdons notre liberté, pensons-nous. C’est en tout cas ce qui revient dans le dialogue avec des personnes qui se disent athées. Nous croyons que ce que nous donnons à Dieu, nous allons le perdre, comme lorsque l’on partage le gâteau en plusieurs parts. Qui aura la plus grosse ? Et comme Dieu est le plus fort, on ne peut rien lui refuser, et s’il nous demande de lui donner notre part, nous n’aurons plus rien. Dans ce cas-là, il vaut mieux éviter de rencontrer Dieu ou bien décréter qu’il n’existe absolument pas. De fait, une telle conception de la divinité relèverait plus de l’invention humaine que d’autre chose.

Or c’est tout le contraire, car Dieu n’est pas comme l’homme. Le prophète Isaïe l’affirme avec force : « Comme le ciel est élevé au-dessus de la terre, ainsi sont élevés mes chemins au-dessus de vos chemins et mes pensées au-dessus de vos pensées » (Is. 55, 9). Dieu est le Créateur de toutes choses, qu’il a voulues bonnes. Et non seulement Créateur mais aussi Père, c’est à dire source de vie et d’existence dans un rapport bien aimant et bienveillant. Le mensonge du serpent consiste à présenter une image complètement faussée de Dieu, en sorte qu’on le rejette tout à fait. S’il n’y avait que cela, le drame serait mineur. Mais le piège consiste à proposer à la place de Dieu une idée tout aussi fausse du bonheur. En l’occurrence, pour Adam et Eve, s’imaginer pouvoir obtenir le bonheur par eux-mêmes sans Dieu et à la place de Dieu. Or, nous savons par la foi que le seul bonheur véritable de l’homme est Dieu en personne.

S’il n’y a pas de soif de bonheur en l’homme, on ne pourra pas lui parler de Dieu

Là, il faut bien préciser. Je ne dis pas : Dieu est le bonheur de l’homme. Je dis : le bonheur de l’homme, c’est Dieu. C’est-à-dire qu’il existe en l’homme une soif de bonheur extraordinaire et que celui-là seul qui peut étancher cette soif s’appelle Dieu. Pour apprendre à connaître Dieu en vérité, nous devons partir de ce désir de bonheur qui est en chaque homme, et non pas imposer Dieu comme solution facile à toutes les questions. S’il n’y a pas de soif de bonheur en l’homme, on ne pourra pas lui parler de Dieu. Un enfant qui n‘a pas faim, on ne lui fera rien avaler de force, au contraire, il recrachera la nourriture. Or le propre de la nourriture, c’est de transformer celui qui la mange, de lui donner de la vie et de la croissance. Ainsi chez les abeilles, les larves qui mangent de la gelée royale deviennent des reines, tandis que celles qui mangent seulement du miel deviennent de simples ouvrières. Satan, en trompant la femme, a voulu pervertir en elle le désir le Dieu et, pour qu’elle ne parvienne pas à la ressemblance avec Dieu, troquer la nourriture divine en une nourriture de substitution. Le fruit avait l’apparence, mais non pas la réalité : « La femme vit que l’arbre était bon à manger et séduisant à voir, et qu’il était, cet arbre, désirable pour acquérir l’entendement » (Gn. 3, 6). Mais l’homme et la femme, ayant pris du fruit de l’arbre et l’ayant mangé, leurs yeux s’ouvrirent et ils connurent qu’ils étaient nus. Derrière l’apparence trompeuse se trouve le vide. Ils découvrent tous deux que Dieu n’est pas réductible à leur désir, même si celui-ci est très grand. Car Dieu est aussi celui qui dépasse tous nos désirs. Il les dépasse tous car il n’est pas le fruit de nos désirs ou de nos attentes, mais il en est l’auteur et il les comble. Il est l’Alpha et l’Oméga.

L’apprentissage de la confiance

L’homme et la femme font donc l’apprentissage de la confiance en Dieu et vont entendre résonner en eux la voix de leur conscience. La femme a répondu au serpent comme il convenait. Elle savait ce que Dieu avait dit au sujet de l’arbre planté au milieu du jardin : qu’il ne fallait pas manger de son fruit. La Parole de Dieu est donc bien inscrite dans sa mémoire et dans sa connaissance. Or, elle va agir contre cette connaissance. Après avoir écouté la voix du serpent et s’être laissé séduire par l’apparence, elle va vivre un dramatique débat intérieur. La Parole de Dieu qu’elle a entendue va se trouver confrontée à la parole du serpent. C’est le combat entre les deux paroles. C’est toujours celui qui se déroule dans le cœur de tout homme. Beaucoup, pour y échapper, font taire la voix la plus difficile à entendre. Et ils ne peuvent ignorer qu’ils la font taire. La conscience est comme l’écho attentif de toutes nos pensées, nos jugements, nos décisions. C’est pourquoi, pour devenir homme, l’homme doit apprendre à entendre cette voix et ensuite la confronter à la vérité ou à ce qu’il a reconnu être la vérité. Jean Paul II insistait sur cette éducation indispensable de la conscience humaine, en rappelant le devoir de tout homme : Chercher la vérité, et l’ayant trouvée, lui obéir fidèlement.

La Parole de Dieu nous contraint. Pourquoi ressentons-nous une telle opposition face à ce qui devrait être pour nous une vraie joie ? Le Seigneur, dans la suite du texte sur le récit de la chute d’Adam et Eve, explique que tous les deux vont se trouver dans des situations douloureuses. Ces situations ne sont pas la conséquence d’une punition qu’il veut exercer sur eux, comme on l’a malheureusement trop souvent laissé entendre, mais la simple conséquence de leur défiance vis-à-vis de lui. La lutte contre le serpent menteur, la souffrance dans l’enfantement, la relation conjugale abîmée, la peine dans le travail, tout cela est une dramatique conséquence de la peur qui est née dans le cœur de l’homme. Et depuis ce jour, lorsque la Parole de Dieu retentit dans le cœur de l’homme pour l’éclairer, elle est source de peur. De plus, notre humanité blessée, qui doit être rééduquée, supporte mal les contraintes de l’amour divin. Le bien est devenu une sorte de mal depuis que l’homme a choisi le mal comme son bien.

Et la Vierge Marie ? Où se situe-t-elle dans tout cela ? Comment vit-elle de la Parole de Dieu ? Si le cœur de Marie est tout entier exempt de toute peur, elle trouve sa joie dans la Parole de Dieu. Saint Luc nous la présente après la visite des bergers à Béthléem comme celle qui « conservait avec soin tous ces souvenirs et les méditait en son cœur » (Lc. 2, 19). Le combat spirituel de Marie ne va donc pas se situer comme le nôtre dans l’écoute et l’accueil de la Parole de Dieu. Il va se situer dans le décalage où Marie se trouve de par sa situation spirituelle : sa sainteté au milieu de notre péché. Pour donner un exemple, la plus grande épreuve que peut ressentir une personne consacrée est de se trouver face à l’incompréhension de son entourage quant à son choix de vie. Il suffit de voir comment le monde médiatique présente la vie religieuse et surtout le choix du célibat consacré. Celui-ci ne cesse d’apparaître comme un reproche vivant devant la conscience de ce monde, alors qu’il est un choix de vie décidé par amour.

Marie connaît donc parfaitement la volonté de Dieu sur elle et, n’étant pas blessée par le péché, elle met toute sa joie dans le service de Dieu : « Je suis la servante du Seigneur » répondra-t-elle avec joie à l’ange venu lui annoncer le projet de devenir la mère du Sauveur. Mais elle va devoir porter ce projet fou devant Joseph, qui ne le connaît pas et risque de ne pas le comprendre du tout, et même de la répudier. Ce sera le grand combat de la foi. Marie osera, mieux que nulle autre, croire que le Seigneur éclairera en son temps celui à qui elle est promise comme épouse.

Puissance de la Parole de Dieu dans le coeur de Marie

C’est en allant visiter sa cousine Elisabeth qu’elle apprendra de sa bouche la vérité de sa maternité. Elle avait dit son OUI à Dieu par l’intermédiaire de l’ange, son envoyé. Mais elle ne savait pas pour autant comment cela se ferait. Au moment de la Visitation, elle prend conscience qu’elle est mère, qu’elle attend un enfant alors qu’elle n’a aucun statut social reconnu. Le simple fait d’être enceinte sans être mariée la met dans une situation extrêmement dangereuse. Selon la Loi de Moïse, elle est immédiatement passible de la lapidation, c’est à dire de la mise à mort à coups de pierres (Dt. 22, 23). Et alors que la prise de conscience de cette situation pourrait la plonger dans une angoisse mortelle, la jeune maman se met à chanter le Magnificat. Une telle foi nous laisse sans voix, car il ne s’en est jamais trouvé en Israël d’aussi grande, comme le dira Jésus à propos du centurion qui avait cru en sa parole pour la guérison de son enfant malade (Mt.8, 10).

Telle est la puissance de la Parole de Dieu qui résonne dans un cœur pur. La foi est lumière qui éclaire les ténèbres. Le premier combat spirituel de Marie se situe autour de la foi, qui terrasse toutes les paroles mensongères et tous les doutes que l’on pourrait opposer à la promesse de Dieu. C’est au terme de son pèlerinage, au pied de la Croix, que Marie posera un ultime acte de foi en la puissance de Dieu, qui agit à l’encontre de toute sagesse humaine. Que la foi de Marie et notre prière unie à la sienne nous soutiennent dans le combat pour la vérité et la lumière.

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RESUME 1

Lumière et ténèbres La conscience est le témoin intérieur de la foi de Marie et de notre foi

Livre de la Genèse : 1, 1-5. « Dans le commencement Dieu créa le ciel et la terre. La terre était informe et vide et les ténèbres étaient sur la face de l’abîme et le souffle de Dieu éveillait la vie sur les eaux. Et Dieu dit : ‘que soit la lumière’ et la lumière fut. Et Dieu vit la lumière comme elle était bonne et il sépara, Dieu, entre la lumière et les ténèbres. Et il donna comme nom, Dieu, à la lumière, jour, et aux ténèbres, comme nom, nuit, et il y eut un soir et il y eut un matin, jour premier. »

Le texte biblique que nous avons entendu nous adresse une Parole dans laquelle se livre tout l’Amour de Dieu. La Bible nous dit l’Amour de Dieu, nous explique que Dieu a créé le monde par Amour. L’Amour est la seule raison explicative du monde et de l’existence. C’est en amoureux que nous devons entendre cette Parole, comme Marie, profondément amoureuse, a accueilli la Parole que l’Ange Gabriel lui annonçait. Le premier combat spirituel auquel Marie s’est trouvée confrontée est celui de la foi en l’Amour de Dieu.

Le bonheur de l’homme, c’est Dieu. C’est-à-dire qu’il existe en l’homme une soif de bonheur extraordinaire et que celui-là seul qui peut étancher cette soif s’appelle Dieu. Pour apprendre à connaître Dieu en vérité, nous devons partir de ce désir de bonheur qui est en chaque homme, et non pas imposer Dieu comme solution facile à toutes les questions.

La conscience est comme l’écho attentif de toutes nos pensées, nos jugements, nos décisions. C’est pourquoi, pour devenir homme, l’homme doit apprendre à entendre cette voix et ensuite la confronter à la vérité ou à ce qu’il a reconnu être la vérité. Jean Paul II insistait sur cette éducation indispensable de la conscience humaine, en rappelant le devoir de tout homme : Chercher la vérité, et l’ayant trouvée, lui obéir fidèlement.

Marie connaît donc parfaitement la volonté de Dieu sur elle et, n’étant pas blessée par le péché, elle met toute sa joie dans le service de Dieu : « Je suis la servante du Seigneur » répondra-t-elle avec joie à l’ange venu lui annoncer le projet de devenir la mère du Sauveur. Mais elle va devoir porter ce projet fou devant Joseph, qui ne le connaît pas et risque de ne pas le comprendre du tout, et même de la répudier. Ce sera le grand combat de la foi. Marie osera, mieux que nulle autre, croire que le Seigneur éclairera en son temps celui à qui elle est promise comme épouse.

Telle est la puissance de la Parole de Dieu qui résonne dans un cœur pur. La foi est lumière qui éclaire les ténèbres. Le premier combat spirituel de Marie se situe autour de la foi, qui terrasse toutes les paroles mensongères et tous les doutes que l’on pourrait opposer à la promesse de Dieu. C’est au terme de son pèlerinage, au pied de la Croix, que Marie posera un ultime acte de foi en la puissance de Dieu, qui agit à l’encontre de toute sagesse humaine. Que la foi de Marie et notre prière unie à la sienne nous soutiennent dans le combat pour la vérité et la lumière.


Lundi 1 Mars 2010
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