Saint Joseph du Web
Recherche
Rss

Il n'y a pas de vocation qui ne soit contemplative et eucharistique



Si tu veux des actifs pleins de charité, soigne la contemplation

Thomas d'Aquin mettait la vocation apostolique et active au dessus de la vocation contemplative dans son raisonnement logique ( la contemplation est faite pour être diffusée par l'action). Mais lui-même était un grand contemplatif. Et à la fin de sa vie, une extase contemplative stoppa son désir d'écrire (donc son apostolat le plus actif), car il était comme consumé de l'intérieur : " tout ce que j'ai écrit est comme un feu de paille à côté de ce que j'ai vu". 

 

La contemplation nous unit tous

Dans la ville où je vis, la contemplation est mêlée intimement à la vie quotidienne. Mes amis chrétiens habitent des appartements ou des maisons qui donnent sur la cathédrale et la statue de la Vierge. Nous sommes comme un faisceau de contemplac'tifs disposés en cercle autour d'un même centre. Et nous avons tous les modes de vie possibles, des engagements variés, des vocations très différentes. Souvent, les sanctuaires nous rappellent cette unité, jusque dans la disposition architecturale : le sanctuaire, avec toujours en son coeur l'Eucharistie, fédère toutes les vocations et les attire à lui, des habitants en passant par les pélerins et les touristes.

Si tu veux des prêtres et des familles chrétiennes, soigne le couvent local de contemplatives

Dans son élan apostolique, Lucas, père de famille, m'expliquait prier pour que des vocations de prêtres et de religieuses naissent dans les familles chrétiennes ; Bien sûr! Mais il a commis un petit impair. Voilà son discours, en apparence irréprochable :
" Moi, je prie pour que de nos familles chrétiennes sortent des vocations de prêtres et de religieuses. Parce que sans famille chrétienne, il ne peut pas y avoir de vocations de prêtres et de religieux. Et sans une éducation chrétienne, ces vocations ne peuvent pas naître". 
Certes. Mais il faut introduire une nuance importante, ce que Fabrice fit gentiment :
" Je suis prêtre. Et personne n'est chrétien dans ma famille. Dieu m'a saisi absolument sans passer par ma famille, mais par un ami qui m'a donné une bible. Et si tu parles ainsi, tu oublies que Dieu peut faire surgir des vocations de baptisés partout. Je ne suis pas une sous-vocation même si je n'ai pas reçu une éducation chrétienne dans mon enfance. Et j'ai reçu une éducation qui avait sa valeur et m'a prédisposé".
Donc, une famille chrétienne est source et vivier de vocations " particulières", mais ce n'est pas la seule source. La source la plus profonde et invisible, c'est la prière, notamment des couvents contemplatifs. Mais c'est aussi  notre prière contemplative personnelle qui porte des fruits selon la nature de notre contemplation. Si nous contemplons les problèmes, nous diffuserons une atmosphère de problème et ferons fuir les vocations chrétiennes de baptisés et les vocations à un engagement particulier. Si nous contemplons Dieu, nous diffuserons Dieu.
Et si nous avons un couvent de contemplatifs ou de contemplatives à qui confier notre prière, les fruits se verront dans toutes les formes de vie chrétienne : couples chrétiens fidèles, vocations au célibat, vocations apostoliques, contemplatives, actives, laïques, religieuses, etc.
Le paradoxe, c'est donc que l'action est supérieure à la contemplation à condition que la contemplation soit sa source. 
Et le conseil pratique, c'est d'avoir un lieu contemplatif, un sanctuaire, et un couvent contemplatif, avec l'Eucharistie en son centre,prendre des moments d'adoration contemplative,  se ressourcer et prier pour toutes les vocations chrétiennes sans exception.

Anne C

Samedi 5 Juin 2021
Lu 497 fois