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Thérèse et la Miséricorde Divine, Jean-Paul II, extrait de Divini Amoris Scientia


 

 

LETTRE APOSTOLIQUE DU PAPE JEAN-PAUL II "DIVINI AMORIS SCIENTIA" pour la proclamation de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face Docteur de l’Eglise universelle

( Extrait)

La doctrine de Thérèse de Lisieux, si on la considère dans son genre littéraire, dépendant de son éducation et de sa culture, et si on l’évalue en fonction des conditions particulières de son époque, se présente dans une harmonie providentielle avec la tradition la plus authentique de l’Eglise, tant pour la confession de la foi catholique que pour la promotion de la vie spirituelle la plus vraie, proposée à tous les fidèles dans un langage vivant et accessible.

Elle a fait resplendir en notre temps la beauté de l’Evangile ; elle a eu la mission de faire connaître et aimer l’Eglise, Corps mystique du Christ ; elle a aidé à guérir les âmes des rigueurs et des craintes de la doctrine janséniste, plus portée à souligner la justice de Dieu que sa divine miséricorde. Elle a contemplé et adoré dans la miséricorde de Dieu toutes les perfections divines, parce que "la Justice même (et peut-être encore plus que toute autre) me semble revêtue d’amour" (Ms A, 83 v). Elle est ainsi devenue une icône vivante de ce Dieu qui, selon la prière de l’Eglise, "donne la preuve suprême de sa puissance lorsqu’il patiente et prend pitié" (cf. Missale Romanum, Collecta, XXVI dimanche du temps ordinaire).

Même si Thérèse n’a pas un corps de doctrine proprement dit, de véritables éclairs de doctrine se dégagent de ses écrits qui, comme par un charisme de l’Esprit Saint, touchent au centre même du message de la Révélation dans une vision originale et inédite, présentant un enseignement de qualité éminente.

De fait, au cœur de son message il y a le mystère même de Dieu Amour, de Dieu Trinité, infiniment parfait en soi. Si l’expérience chrétienne authentique doit être en accord avec les vérités révélées, dans lesquelles Dieu se fait connaître lui-même et fait connaître le mystère de sa volonté (cf. Dei Verbum, n. 2), il faut affirmer que Thérèse a fait l’expérience de la Révélation divine, parvenant à contempler les réalités fondamentales de notre foi réunies dans le mystère de la vie trinitaire. Au sommet, source et terme à la fois, il y a l’amour miséricordieux des trois Personnes divines, comme elle le dit, spécialement dans son Acte d’offrande à l’Amour miséricordieux. A la base, du côté du sujet, il y a l’expérience d’être enfant adoptif du Père en Jésus ; tel est le sens le plus authentique de l’enfance spirituelle, c’est-à-dire l’expérience de la filiation divine sous la motion de l’Esprit Saint. A la base encore, et devant nous, il y a le prochain, les autres, et nous devons coopérer à leur salut avec et en Jésus, avec le même amour miséricordieux que Lui.

Par l’enfance spirituelle, on éprouve que tout vient de Dieu, que tout retourne à Lui et demeure en Lui, pour le salut de tous, dans un mystère d’amour miséricordieux. Tel est le message doctrinal enseigné et vécu par cette sainte.

voir le texte de Divini Amoris Scientia en entier


Lundi 1 Mars 2010
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