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Mariologie et Théologie de la Parole. Benoît XVI

Le rapport entre la Parole de Dieu et la piété mariale

Le jeudi 26 février 09 lors de la rencontre avec le clergé de Rome, le Pape a répondu aux questions des jeunes prêtres. Voici la réponse à la question du lien entre la Parole de Dieu et la piété mariale.


 

 

« Réellement, Marie est la femme de l’écoute : nous le voyons lors de la rencontre avec l’Ange, et nous le revoyons dans toutes les scènes de sa vie, depuis les Noces de Cana jusqu’à la Croix et jusqu’au jour de la Pentecôte, quand elle est au milieu des Apôtres précisément pour accueillir l’Esprit. Elle est le symbole de l’ouverture, de l’Eglise qui attend la venue du Saint-Esprit.

« Au moment de l’annonce, nous pouvons saisir déjà l’attitude de l’écoute – une écoute vraie, une écoute à intérioriser, qui ne dit pas simplement oui, mais assimile la Parole – et puis faire suivre la véritable obéissance, comme si c’était une Parole intériorisée, c’est-à-dire devenue Parole en moi et pour moi, comme forme de ma vie. Cela me semble très beau : voir cette écoute active, une écoute donc qui attire la Parole de manière à ce qu’elle entre et devienne en moi Parole, en y réfléchissant et en l’acceptant au plus intime du cœur. Ainsi, la Parole devient Incarnation.

« Nous voyons la même chose dans le Magnificat. Nous savons que c’est un tissu fait avec des paroles de l’Ancien Testament. Nous voyons que Marie réellement est une femme d’écoute, car elle connaissait dans son cœur l’Ecriture. Elle ne connaissait pas seulement quelques textes, mais elle était tellement identifiée avec la Parole que les paroles de l’Ancien Testament, deviennent, synthétisées, un chant dans son cœur et sur ses lèvres. Nous voyons que sa vie était réellement pénétrée de la Parole ; elle était entrée dans la Parole, elle l’avait assimilée, et elle était devenue vie en elle, en se transformant ensuite de nouveau en Parole de louange et d’annonce de la grandeur de Dieu.

« Il me semble que saint Luc, parlant de Marie, dise au moins trois fois, peut-être quatre fois, qu’elle a assimilé et conservé les Paroles dans son cœur. Elle était, pour les Pères, le modèle de l’Eglise, le modèle du croyant qui conserve la Parole, qui porte en lui la Parole ; il ne la lit pas seulement, il l’interprète avec son intelligence pour savoir ce qu’elle était en ce temps-là, quels sont les problèmes philologiques. Tout cela est intéressant, important, mais il est plus important d’entendre la Parole qui doit être conservée et qui devient Parole en moi, vie en moi et présence du Seigneur. Pour cela, il me semble important ce nœud entre mariologie et théologie de la Parole, dont ont parlé également les Pères Synodaux, et dont nous parlerons dans le Document post-synodal ».


Lundi 1 Mars 2010
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