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Bon film à voir en famille : le Coach


 

 

Le film est encore dans les salles, et en cette rentrée du cinéma, laissez-nous vous coacher ( ouvertement !) pour aller voir ce petit bijou d’humour.

Synopsis Chêne est un coach renommé qui accumule les succès professionnels. Mais c’est aussi un joueur invétéré qui a des dettes colossales. A bout de patience, sa femme le quitte. Pris à la gorge par ses créanciers, Chêne accepte un contrat qui peut le sauver : coacher à son insu Marmignon, un directeur très singulier qui semble être le pire coaché imaginable.

A partir de cette idée très simple, le film nous coach( e) habilement vers un intense bonheur : celui de ne pas avoir perdu son temps, d’avoir ri, appris des bases de coaching très utiles comme ailleurs comme le fait de reproduire les gestes d’une personne pour se mettre en phase avec elle…( on appelle cela du mirroring, en PNL, cette barbare Programmation Neuro-Linguistique dont il est question dans le film et qui donne lieu à des scènes hilarantes non pas de mirorring mais de singerie, comme le signale Chêne à son peu habile Coaché) Quand on ne rit pas, de toute façon, on sourit en mirroring du personnage principal, Patrick Marmignon à gauche sur la photo.

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caoch et coaché

Mais ne nous y trompons pas : en quelques minutes, les grosses ficelles du scénario sont oubliées, transcendées, n’ayons pas peur des mots ! par la présence incroyablement réjouissante de Jean-Paul Rouve à l’écran. On oublie qu’il s’agit d’un acteur et on se demande si Rouve est dans la vie comme Marmignon. On le souhaite, d’ailleurs, car il semble pétri d’un pâte d’humanité, de gentillesse, de simplicité qui ne cesse de s’affiner au fur et à mesure du film. Sa candeur naïve disparait, et c’est fort bien. Ici se trouvait le risque d’en faire un caoché surdoué, et qui cesserait d’être faillible et humain.

Non, toute la surprise du film réside dans la perte de naïveté sans perte d’humanité . L’idéal, quoi, puisque Marmignon progresse vers une forme de bonté supérieure, débarrassée de ses lourdeurs et de son côté, disons-le franchement, foutoir et irresponsable. Intervient alors le renversement imperceptible de situation : c’est Marmignon qui se met à coacher Chêne…et nous tous dans la salle. On se réjouit des intrigues amoureuses, des progrès dans l’entreprise où travaille Marmignon, son équipe devenant, ô miracle, efficace. On se réjouit de voir Chêne demander, quémander une amitié qui va l’humaniser et venir remettre de l’espoir dans sa vie de couple, puisqu’il entreprend ce coaching dans le but de récupérer sa femme….

La franche comédie autour des Chinois ( durs en affaires ! Marmignon sera-t-il capable de leur faire signer un contrat ? si oui, son coach est un génie !), cette franche comédie, disons-nous, réussit à éviter les caricatures sur les Chinois et s’amuse finement de quelques détails de politesse et de culture bien choisis et véridiques. en ces temps de crise, l’image de l’entreprise et des affaires est valorisée et donne du punch au lieu de verser dans la morosité ou le défaitisme. Tout le monde sort gagnant !

Sponsorisé par des marques que vous verrez à l’écran, le film vise probablement aussi l’exportation, d’où un passage sans conséquences ( et sans images choquantes) au Lido et un autre à l’opéra de Paris. Mis en contraste, la culture dans ce qu’elle a de meilleur est rehaussée puisque c’est le lieu où Marmignon retrouve sa charmante bien-aimée, tandis que le Lido est celui où son adversaire ( qui veut prendre sa place dans l’entreprise et signer le contrat à sa place) est ridiculisé et puni.

Voilà, il ne vous reste plus qu’à aller rire et vous détendre, tester quelques techniques de communication, vous amuser sans que rien de triste ou de raté ne vienne vous décevoir, que demander de plus, sinon que le cinéma français nous produise encore d’autres films de ce genre !

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Vendredi 26 Février 2010
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