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Le Fiat de Marie à l’Annonciation, théologie mariale 8


 

parcours théologie mariale 8, suite à Marie, Coopératrice de la Rédemption. Parcours théologie mariale 7

 

Les conditions de la Rédemption

Après la faute originelle, Dieu n’a pas voulu abandonner l’humanité à son sort. Il a voulu non seulement la libérer de l’esclavage du péché mais également lui donner une nouvelle dignité. C’est le spectacle d’une humanité coupée de la vie divine qui a permis la prise de conscience de la rupture, grâce à la nouvelle Alliance et à la révélation mosaïque venue redire à l’homme son origine divine par delà la rupture du péché. Aucun homme, aucune collectivité n’aurait pu prendre à sa charge tout le péché du monde. Seul, l’Homme-Dieu le pouvait. La Sainte Trinité avait donc décidé, de toute éternité, que son plan, devenu plan de Miséricorde et de Salut, passerait par l’Incarnation de la deuxième personne, le Verbe, égal en majesté au Père.

Nous avons vu que ce plan de Salut avait été préparé de longue date par la Providence au cours de l’histoire du peuple Juif, mais Dieu ne fait rien sans faire appel à la réponse libre de sa créature. En l’occurence, il fallait obtenir le consentement de celle, qui sans le savoir, avait été créée pour donner sa nature humaine à la personne de Christ.

Le Fiat de Marie

Ce fut l’archange Gabriel, un des Séraphins qui brûlent d’amour devant le trône de Dieu, qui fut chargé d’annoncer le plan divin et de recueillir la réponse de Marie. Arrêtons-nous pour contempler cette jeune fille. Elle a été élevée dans les meilleures conditions de la foi juive, on ne peut douter que le Seigneur n’y ait veillé. Elle fait partie de ce petit reste, qui attend avec ferveur " Celui qui vient", le Messie, le promis, l’attendu. Elle sait certainement par la connaissance des prophéties et par l’action de l’Esprit Saint ( car l’Immaculée vit déjà de la vie divine), que les derniers temps sont proches. N’en doutons pas, Elle prie de tout coeur pour hâter la venue du Sauveur. Mais elle a lu Isaïe et sait qu’Il sera le serviteur souffrant. Dans son humilité, elle est prête à servir sans imaginer qu’elle peut être la Mère de ce Sauveur. Et voici que vient l’ange Gabriel, qui la salue du nom de " comblée de grâce", puis, apaisant son trouble, il va droit au but. Les termes de son message n’ont rien d’ambigü, le Fils annoncé s’appelera " Dieu sauve", Il est bien de la lignée de David selon les prophètes, Il est appelé Fils du Très-Haut et son règne n’aura pas de fin. Marie ne s’y trompe pas, sa seule question est : " Comment cela se fera-t-il ?" Il n’est pas question ici de pourquoi mais seulement de comment. Et la réponse de l’Ange lui suffit : ce sera l’oeuvre du Très-Haut, par l’Esprit Saint. Marie donne son accord total à la volonté divine, elle accepte tout : sans connaître les détails de l’oeuvre divine, elle sait déjà qu’elle souffrira. Le Vieillard Syméon ne fera que le lui confirmer. Si l’Incarnation est le premier acte de la rédemption objective, le fiat de Marie est le premier acte de coopération consciente et totale à cette rédemption. C’est un acte singulier et éminent. Nous contemplons la Mère admirable qui, à peine l’Ange reparti, a reçu en elle le Verbe et médite dans l’Esprit les merveilles du Seigneur.


Mercredi 21 Avril 2010
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